Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Articles récents

Mais qui a dérapé ?

5 Juin 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Politique

Dernier billet avant la fermeture provisoire de ce blog.

Mais qui a dérapé ?
Celui qui rappelle ce qu'un jour l'autre écrivait ?
Ou celui qui écrivait ces terribles mots ?
"A vous de juger".




En application du Code électoral, ce site sera fermé jusqu'au 7 juin minuit.

N'oubliez pas d'aller mettre votre bulletin orange dans l'urne dimanche !


Lire la suite

Tous aux urnes ! L'abstention n'est pas civique !

3 Juin 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Démocratie - citoyenneté - pluralisme


Oui je sais, dans un contexte d'abstention record prévue pour les élections Européennes le 7 Juin 2009, je ne vais pas me faire que des amis.

Mais pour moi, l'abstention n'est pas civique.

Trop de gens se sont battus pour que nous puissions avoir un jour le droit de vote (tellement récent pour les femmes), que nous devons au moins faire l'effort de nous dépacer pour voter.

Le droit de vote n'est pas qu'un droit, il est un devoir aussi.

On ne nous demande quand même pas si souvent notre avis sur les décisions qui nous concernent, en l'occurence, qui seront les députés qui nous représenteront au Parlement Européen. Alors c'est le moment de s'exprimer avec un bulletin de vote pour un projet plutôt qu'un autre, une idée de l'Europe plutôt qu'une autre.

On peut toujours voter blanc si on ne trouve pas son bonheur dans l'offre politique.
40 ou 60 % de votes blancs c'est toujours mieux pour la démocratie que 40 ou 60 % d'abstentions.
Mais j'ai du mal à croire qu'avec la multitude de listes, on ne sache pas pour qui voter.

Et puis, on ne sait jamais, si les gens ne votent plus, ou pas assez, cela pourrait faire germer dans l'esprit tordu de certains - oui je pense à FLEF - l'idée qu'on pourrait peut-être supprimer les élections et se contenter des sondages....

Alors soyons des citoyens vigilants et VOTONS !
Lire la suite

Allez un dernier effort ! Tous à vélo pour l'Europe !

3 Juin 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Démocratie - citoyenneté - pluralisme


Rendez-vous jeudi 4 Juin 2009

Place Royale à 17 h 30

Pour le départ d'un grand tour du MoDem à Bicloo 
dans les rues de Nantes 
Tractage, rencontre avec les Européens de Nantes.

Pour encourager les Nantais à aller voter

Fin prévue vers 19 h 30

Venez nombreux !

Et n'oubliez pas d'aller voter dimanche 7 juin 2009 !

Pour qui vous voulez, mais allez voter !


 
POLITIQUE - 20 Minutes du 3 juin 2009 -                                              

Le Modem milite à Bicloo                          
Le Modem organise un circuit à vélo demain dans les rue des Nantes, afin de mobiliser les électeurs pour les européennes.
Départ 17 h 30, place Royale.
                                                                                                     






 
Lire la suite

Chronique dédiée à celles qui ne la liront pas (et à Mme de Lafayette)

3 Juin 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Lectures

par Sylvie Goulard, tête de liste MoDem dans l'Ouest aux Européennes 2009. Elle écrit chaque jour une chronique inspirée de la campagne. Voici celle d'aujourd'hui dédiée à l'auteur de la Princesse de Clèves. Retrouver les chroniques de Sylvie Goulard chaque jour sur son blog.
 


Chroniques européennes du large N°28
3 juin 2009


Chronique dédiée à celles qui ne la liront pas (et à Mme de Lafayette)

Cette chronique est dédiée à Indu, Françoise et Samira que j’ai rencontrées dans un atelier d’insertion poitevin où elles réapprennent à lire et à écrire. Femmes isolées dans leur désert sans mots. Femmes perdues à l’arrêt d’autobus, à la sécurité sociale et même à la maison, quand les enfants rapportent leurs cahiers. Femmes privées de travail et de l’échappée belle des livres. Femmes laissées par l’école sur les rivages du savoir élémentaire. Femmes courageuses, résolues à s’en sortir.

Selon le Président de la République, il serait vain d’enseigner La Princesse de Clèves. Mais le scandale n’est pas que l’école interroge sur La Princesse de Clèves des enfants dont le niveau de français est si bas qu’ils ne peuvent pas la comprendre. Le scandale, c’est qu’on puisse sortir de l’école, en France, en 2009, avec un tel niveau. Ou qu’on puisse vivre dans notre pays, depuis des années, sans avoir jamais appris le français, sans être jamais sorti d’une banlieue où il n’y a plus ni vie sociale, ni accès à la culture. Le scandale, c’est d’oublier que la mère d’Albert Camus ne savait pas lire non plus. Autrefois, l’école de la République faisait connaître à des enfants démunis les chefs d’œuvre que leur entourage ignorait.

En Pays de Loire, des personnes en charge de jeunesse m’ont elles aussi adressé un message d’alarme : trop d’enfants, trop de jeunes sortent de l’école sans qualification. Ces témoignages corroborent les chiffres européens : les jeunes français quittent l’école moins qualifiés que les jeunes allemands ou danois, moins bien armés pour affronter la mondialisation. Ils ont du mal à démarrer dans la vie, à s’installer. Bien sûr, la solidarité familiale joue : quand ils le peuvent, les aînés viennent en aide aux jeunes, tout comme ces « parrains » bénévoles qu’ont mis en place plusieurs associations. Mais, dans son ensemble, la société française continue de gâcher son avenir. Tout en se flattant d’une démographie supérieure à celle d’autres pays d’Europe, elle gaspille bien des talents.

L’une des mes convictions les plus profondes c’est que, dans un monde qui change vite, il faut donner à chacun une éducation aussi exigeante que possible. Apprendre à lire et écrire, recevoir une formation en prise avec le monde, apprendre la langue française quand on est étranger, c’est avoir plus de chances de travailler mais aussi de s’épanouir, de goûter ce qui est beau. Les grandes œuvres d’art n’appartiennent pas à l’élite. Les plus pauvres sont peut-être ceux qui en ont le plus besoin. Plus encore que les autres, les enfants défavorisés doivent en entendre parler à l’école car ce n’est pas à la maison qu’ils auront une chance de les découvrir. Et plus on est enfermé dans un milieu étroit, plus on se débat contre le manque de moyens matériels, plus le livre peut être un moyen de s’évader, de mettre en valeur des talents insoupçonnés, d’enrichir sa vision du monde.

La Princesse de Clèves est toujours jeune, qui parle de jalousie et de passion. Sa langue surannée, ses imparfaits du subjonctif nous déroutent mais elle nous dit beaucoup de choses : mieux qu’un texte contemporain, ce roman permet de sentir ce qui, par delà les âges et les barrières, par delà les préjugés, est le propre de l’homme. Et, sans doute, en Allemagne, « Les souffrances du jeune Werther », en Italie « La divine Comédie » ou en Angleterre « Le songe d’une nuit d’été » jouent-ils le même rôle de pont entre les générations. Ce ne sont pas des « vieilleries » à remiser au grenier, c’est le patrimoine commun des Européens, c’est un trésor à partager.

« Nous voulons une Europe culturelle. Instauration de la TVA à 5,5% sur les produits culturels » dit un tract de campagne de l’UMP. Le raccourci entre culture et consommation me met mal à l’aise. La culture, ce ne sont pas que des « produits ». Visiblement, ceux qui l’ont rédigé n’ont pas lu un bouquin depuis longtemps. Ils auraient su que, sur ces « produits » là, la TVA est déjà à 5,5 %, tout comme sur les spectacles de variété, de cirque, de théâtre, les droits d’entrée dans les musées, les expositions, les places de cinémas et les services de télévision*.

Je préfère une Europe cultivée, qui ne soit pas seulement celle des marchands de culture et des parcs de loisirs mais celle du savoir respecté, partagé et ouvert sur les autres Européens.


Sylvie Goulard


* Code Général des Impôts, articles 278 bis et 279. Le disque en revanche est au taux normal.


Pour lire les chroniques de Sylvie Goulard

La liste MoDem est créditée d'un score de 16 % dans un sondage BVA pour la PQR publié ce matin.

Lire la suite

27 mai 2009: "la proposante" dans la ville des "proposants notoires" !

26 Mai 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Politique


Ségolène Royal et Martine Aubry sont attendues à Nantes demain !

Pour un meeting du PS réconcilié ? Cela reste à prouver. 

Nous ce qui nous fait sourire, c'est plutôt le nouveau surnom que s'est choisi Martine Aubry : "proposante numéro 1".
Parce qu'à Nantes, nous avons aussi des "proposants", mais ici ce sont "les proposants notoires".

Qui sont-ils ? Ce sont les élus du groupe Modem-Centre démocrate au conseil municipal de Nantes.

Pourquoi "notoires" ?

C'est tout simplement un clin d'oeil griffé MoDem au maire de Nantes Jean-Marc Ayrault , lequel avait eu la drôle d'idée de vouloir "ficher" ses "opposants notoires " pendant la campagne des Municipales 2008.

Impossible d'imaginer que JMA (patron du groupe PS à l'Assemblée nationale) n'y ait pas pensé lorsque l'idée lui a été soumise. A moins que ce ne soit lui qui l'ait soufflée à Martine Aubry...

Vive le pluralisme !
Et bienvenue à Nantes tous les "proposants" !




Lire la suite

" Allègre et l'oxymore gouvernemental"

26 Mai 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Tartufferies


Dans une tribune transmise à nouvelobs.com, la vice-présidente du Modem et présidente de Cap21, Corinne Lepage, dénonce l'arrivée annoncée de l'ex-ministre PS au gouvernement. "Afficher Grenelle et Allègre, c’est vouloir faire coexister Tchernobyl et l’agriculture biologique", affirme-t-elle.

A lire aussi dans l'édition de  Libération du 26 mai 2009, dans l'article intitulé : "Réchauffement climatique : ça tourne Allègre" : " Faire entrer Allègre au gouvernement, c'est un oxymore; comme si on lançait un programme d'agriculture bio à Tchernobyl ". Corinne Lepage

Il y a des
 politiques qui s'expriment mal comme le président Sarkozy et d'autres comme Corinne Lepage ou François Bayrou qui vous font ouvrir des dictionnaires .

Oxymore, oxymoron :  nom  masculin - 1765 ; du grec oxumôron, de oxus "aigu" et môros "sot, fou". Terme de rhétorique. Figure qui consiste à allier deux mots de sens contradictoires pour leur donner plus de force expressive (ex. Une douce violence; hâte-toi lentement).
Source : Petit Robert de la langue française 2006

Rhétorique : Art de bien parler; technique de la mise en oeuvre des moyens d'expression (par la composition, les figures)


Lire la tribune de Corinne Lepage "Allègre et l'oxymore gouvernemental
sur nouvelobs.com


 
Photo La Voix du Nord

Allègre et l'oxymore gouvernemental

L’arrivée annoncée de Claude Allègre au gouvernement traduit en l’amplifiant et en le transformant la politique dite d’ouverture menée par le Président Sarkozy.

En imaginant seulement faire appel à Claude Allègre qui illustre en France le négationnisme écologique et le scientisme élevé au rang d’une religion, le faisant ainsi cohabiter avec Jean Louis Borloo, le Président pratique à l’échelle gouvernementale la politique de l’oxymore ; il s’agit en fait de réunir des contraires au sein de la même formule pour lui faire perdre toute signification.
En général, c’est une locution, qui permet aussi de prétendre à une forme de synthèse alors qu’il s’agit d’un non sens. Ici il s’agit ici d’un acte et non d’une parole.

En effet, cette arrivée traduit en fait la mort du Grenelle déjà mal en point dans les faits, même si Grenelle 1 était voté en juin.
Tous les choix, à commencer par le tout nucléaire, dont Allègre est un des grands thuriféraires, en témoignent.

Afficher Grenelle et Allègre, c’est vouloir faire coexister Tchernobyl et l’agriculture biologique, santé et produit cancérigène, Galilée et Lyssenko, c’est aussi illustrer le peu de cas qui est fait de la personnalité et de la politique des ministres qui, de toutes façons, ne sont là que pour le casting et l’application d’ une seule politique et une seule stratégie, celle de Nicolas Sarkozy, qu’il s’agisse de la politique officielle ou du projet réel et souverain. Il traduit également une forme de mépris pour ces personnalités, ramenées au rang de "prise de guerre" et pour l’UMP, de fait considérée comme incapable d’être un creuset suffisant pour le gouvernement.

Dans ces conditions, le choix fait par quelques personnalités de gauche ou même du Modem, (à moindre mesure si elles ont un passé de droite marqué), de rejoindre le gouvernement est d’autant plus grave. Il illustre à la fois la crise de la conviction en politique qui explique évidemment aussi la désaffection des citoyens et la crise profonde du modèle actuel des partis politiques.
Comment en effet les Français pourraient-ils croire les discours politiques, les projets, les promesses lorsque des responsables de haut niveau changent de camp et de lignes politiques dans un seul objectif : satisfaire leur égo...

Lire la suite sur nouvelobs.com

Corinne Lepage, Vice Présidente du Modem, Présidente de CAP21

Lire la suite

Violence à l'école - Non à Monsieur Darcos ! par Sylvie Tassin

26 Mai 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Education


Afficher l'image en taille réelle
Sylvie Tassin est présidente de la section MoDem de Nantes.
Professeur d'anglais au collège-lycée Guist'Hau de Nantes, membre du CIEN (Centre interdisciplinaire sur l'Enfant), l'Education est bien sûr au coeur de ses priorités et de son engagement au sein de notre mouvement.
Elle a aussi longtemps enseigné à
Bellevue*, quartier populaire nantais auquel elle est toujours restée attachée et elle a su y emmener le MoDem pendant la campagne des municipales 2008 pour des réunions ou cette conférence de presse sous le soleil Place des Lauriers mais hélas peu ou pas relayée dans la presse locale.

Sylvie Tassin, candidate aux municipales à Nantes, 6ème sur la liste MoDem conduite par Benoît Blineau fut non seulement une cheville ouvrière de la campagne, mais devint très vite un pilier de la construction du
programme du MoDem pour Nantes, par ses propositions comme La Maison des Solidarités le service municipal d'accompagnement à la scolarité et à la parentalité.

Nous lui devons depuis, en plus de son travail d'animation et d'organisation de la section nantaise du MoDem, d'avoir organisé avec les Jeunes Démocrates 44 un débat sur l'avenir de l'école et les réformes Darcos le 21 janvier 2009 à Nantes.
C'est avec elle que nous sommes allé-e-s à la grande
manifestation pour l'éducation en novembre dernier à Nantes.
C'est elle encore qui nous informe régulièrement, militants ou élus  sur ce qui se passe à l'école et nous interpelle avec conviction sur ces questions de l'enseignement et de l'éducation des générations futures.

"
La discussion législative, le décret d'application, la circulaire dans le bulletin officiel de l'Education nationale, rien de tout cela n'est susceptible de changer la seule chose qui compte : le crédit d'un enseignant aux yeux de son élève".
"Rien ne se passe dans la loi et tout se passe dans la classe"
François Bayrou, Abus de pouvoir, page 72, chapitre IV Réformes, le mot piégé

* P
hotos du quartier Bellevue à Nantes



Pour lire le billet de Sylvie Tassin sur 
le blog de Sylvie Tassin 

Contre la violence à l’école il y a plusieurs voies.

Celle prescrite par Xavier Darcos est de contenir le mal, de tenter de le circonscrire par le biais de contrôles, accusations, menaces, punitions. C’est un aveu de défaite. Car c’est avouer que l’on se résigne à accepter ce mal, qu’on l’accepte même. Et qu’on lui court en permanence derrière, qu’on est en retard sur lui. On s’attaque au symptôme uniquement.

Et à quel avenir cela nous destine-t-il ?

Des zones encadrées, grillagées, des interrogatoires et convocations multiples ?

Ceci peut faire partie de la solution, mais en dernier recours, et dans des cas extrêmes, pour des causes perdues.

Et cela ne peut être qu’une tache, et la plus sombre, sur la palette de couleurs dont nous devons nous efforcer de disposer pour apporter des solutions, pour ouvrir d’autres possibles.

Que peut-on faire d’autre, de plus constructif, de préventif, et qui permette de diminuer les pulsions de violence, les envies de passage à l’acte, à leur racine même ?

Tout d’abord, rétablir la position d’autorité au sein de l’école, et demander aux
adultes qui y travaillent d’y assumer le rôle de garants de la paix. Cela ne passe pas par l’uniforme quel qu’il soit, celui de l’agent ou la blouse grise, cela passe par la présence humaine.

Trop de directeurs d’établissements ne circulent pas dans les couloirs, ne sont pas physiquement là, incontournablement présents. Ils sont rivés seuls dans leurs bureaux à des études de chiffres et statistiques avec un seul objectif qu’ils martèlent à tout-va : pas de vagues.

Car être bien noté veut dire : peu de conseils de discipline, le moins possible.

Ceci laisse le champ ouvert à deux attitudes :

-on élude les problèmes, on dit qu’ils n’existent pas pour les supprimer, et en ces temps où le discours fait et défait le réel à volonté, cela peut passer, mais pour un temps et un temps seulement. Car le réel ressurgit toujours dans les trous laissés par les discours lénifiants.

-ou alors on se donne les moyens d’éviter d’y avoir recours… Mais trop peu de chefs d’établissement y déploient l’énergie colossale et nécessaire, car elle passe par un réel don de soi, de sa présence, de sa volonté, de son écoute . 

-les enseignants aussi se doivent de faire l’effort d’être des figures d’autorité. C’est un point sur lequel on insiste aujourd’hui beaucoup dans les IUFM, notamment dans les cours d’analyse de pratiques, et un point sur lequel les référents qui encadrent les conseillers pédagogiques (dont je suis) nous interrogent souvent :

-« le/la stagiaire accepte-t-il/elle d’endosser l’habit de maître ou a-t-il/elle une attitude de fuite face au conflit ? »

Or l’année de stage est une année de lente maturation à ce niveau là, et une année indispensable.

Celle-là même que Monsieur Darcos veut supprimer.

Les futurs enseignants que nous promet la réforme, seront davantage formés théoriquement (en université) et moins pratiquement (sur le terrain de la classe).La gestion de la classe ne sera quasiment pas abordée si ce n’est de façon lointaine et à grands coups de recettes dogmatiques dans le parcours de mastérisation, or c’est dans l’expérience et la confrontation à la situation délicate que l’on se fabrique ses propres réponses, les seules qui vaillent.

Les réponses d’être humain à être humain.

Et la première année en IUFM est une année qui donne le temps au stagiaire de s’interroger sur les réponses qu’il doit trouver, par lui même et en faisant preuve de lucidité et de courage, pour devenir un enseignant capable de tenir une classe, de mettre tout le monde au travail, de donner les mêmes chances à chacun.

Ne pas fuir nos responsabilités à nous, adultes, s’interposer entre l’élève provocateur et sa victime, ne pas faire celui qui n’a pas vu, celui qui ne savait pas et donc que l’on ne peut accuser.

Nous avons le devoir de savoir ce qui se passe dans nos cours, dans nos établissements, et le devoir d’en rendre compte, avec lucidité, dans un esprit d’ouverture à la critique, au regard de l’autre, seul chemin vers le progrès, vers du mieux.

-Outre le devoir de présence réelle, nous devons aussi être souples dans la conception de nos cours. Nous avons des programmes à respecter, certes. Mais nous disposons d’une grande marge de manœuvre pour rendre ces programmes attractifs, et nous nous devons de les utiliser.

Ayant enseigné dans des classes relativement difficiles, j’ai réalisé à ma pratique sur le terrain qu’un bon moyen de créer le consensus autour de moi, maître de la classe, était d’adapter mon cours à mon public. Et la règle numéro un était : toujours tirer vers le haut, ne jamais sous-estimer ceux que l’on a en face de soi, c’est une chose qu’ils ne vous pardonnent pas.

Une fois que l’élève, même provocateur, est harponné par le sujet, par la façon de le présenter, qu’il se sent mis en valeur par ce que vous lui proposez, vous avez bien plus de chances de pouvoir vous imposer comme figure d’autorité, vous pouvez exiger davantage de lui.

Mais pour exiger, il faut faire ses preuves avant, ou en même temps, en parallèle.Une grande partie de la difficulté de ce métier d’enseignant est que, changeant de public tous les ans, nous devons chaque année refaire nos preuves, nous relancer à la conquête de nos classes.

-D’autres que les acteurs au sein des établissements travaillent sur cette question de la violence à l’école.

Il y a quelques années de cela Judith Miller (psychanalyste fille de Lacan), a créé avec Philippe Lacadée (psychiatre et psychanalyste à Bordeaux) les laboratoires du CIEN : Centre Interdisciplinaire sur l’Enfant.

Ce réseau est aujourd’hui international.

Nous travaillons en équipes pluridisciplinaires (psychanalystes, enseignants, médecins, éducateurs, chefs d’établissements, magistrats) pour croiser nos regards sur nos expériences et trouver un chemin pour réintégrer dans l’école nos « débranchés du savoir ».

Nous enseignants présentons souvent des cas d’élèves/ des situations qui nous interpellent, nous laissent démunis, et en les présentant, en se livrant et en livrant la situation au regard et à l’expérience de l’autre, il arrive que nous trouvions une voie différente, jusqu’alors insoupçonnée, qui nous permette de sortir de l’impasse. C’est un travail de fourmi, loin du culte du chiffre et du résultat immédiat, mais un travail qui prend l’humain en compte dans toute sa complexité, et un travail qui va vers l’apaisement de la tension.

C’est un travail d’humaniste.

Une des meilleures preuves en est donnée par Joseph Rosetto, principal du collège Pierre Semard en Seine Saint Denis, qui a considérablement diminué le nombre des actes de violence dans son collège, au point de les rendre quasiment nuls, par un formidable travail d’écoute, de concertation, d’innovation au sein de son établissement. (Un film retrace ce travail : « Quelle classe ma classe !»)

Mais Monsieur Darcos propose de déshumaniser l’école, au moment même où elle a plus que jamais le devoir de rester lieu de respect de l’humain dans toute sa dimension.

Diminuer les postes d’enseignants, réduire leur formation, la formation des élèves, la palette de matières les ouvrant au monde, mettre en avant le culte du chiffre, de la grille d’évaluation au détriment de l’homme et de sa dimension sont des mesures qui ne peuvent en aucun cas enrayer la violence.

Mettre des portiques et des agents dans les écoles sont des mesures réponses, réactives, coups de poing, mais qui n’anticipent rien, et qui ne donnent pas les moyens d’un travail en profondeur sur ce qu’est et ce que doit rester notre école de la République.

La voie que proposent d’autres, formateurs IUFM, enseignants, membres du CIEN, et bien d’autres encore qui donnent de leur temps dans l’ombre, est médiatiquement moins porteuse, mais vise à protéger les fondements de notre école, le socle de nos valeurs républicaines, celui-là même qui nous unit et fait de nous un peuple.


Sylvie Tassin. Publié sur le blog de Sylvie Tassin le 21 mai 2009.

Lire la suite
Lire la suite

"Chasse au Bayrou" et "Chasseur démocratique"

24 Mai 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Politique


Hier, j'écrivais sur le "chasseur démocratique" et le "poursuivant démocratique" Aujourd'hui je lis "la chasse au Bayrou, une impasse politique" sur Marianne 2 par Nick Carraway
Que la meute qui chasse pour plaire en Cour sache que Bayrou c'est du grand gibier !

Extraits.


"C'est l'ennemi politique numéro un, à l'UMP comme au PS. Mais les stratégies politiques des uns et des autres pour le tuer se révèlent pour le moment inopérantes. Nickcarraway nous explique pourquoi selon lui.


Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau sur le point.fr

Comment faire descendre Bayrou ? Enigme irrésolue pour l’UMP depuis le second tour de la présidentielle, casse-tête insoluble pour le PS. La majorité, en voulant isoler le troisième homme de la présidentielle, l’a renforcé. A un point tel qu’il n’y a qu’une alternative pour l’abattre : la mort ou la souillure. François Bayrou, c’est le mystère scientifique de la vie politique française. Comment un député et conseiller municipal, tout président de parti qu’il est, battu pour la deuxième fois à une élection présidentielle, dont l’électorat s’effrite à longueur de scrutin, lâché par les élus qu’il croyait être ses amis, et dont les ambitions présidentielles s’ébruitent à longueur d’articles et de lapsus, fait-il pour conserver intacte sa puissance audimétrique ? J’en connais à l’Elysée qui doivent ravaler chaque jour que Dieu fait leur haine renfrognée : malgré tous les coups de boutoir, le charançon béarnais est bien difficile à écrabouiller. Diantre.

Les ruses du gibier Bayrou

Pourtant, l’UMP n’y va pas de main morte depuis deux ans. A la manière des clubs de foot approchant dans les vestiaires les joueurs-clés de l’équipe adverse avant le match avec de juteux contrats sous le bras, Nicolas Sarkozy a pris le parti d’arracher à François Bayrou le bloc le moins solidaire de feue la vieille UDF. Sans doute est-ce là l’avantage d’être ami avec le grand patron d’LVMH : lorsqu’on parle maroquinerie gouvernementale, on est gage de sérieux. Et voici que, main par la main, la farandole d’anciens soutiens bayrouistes, dont tous ont voté en janvier 2006 au congrès de Lyon le principe de l’indépendance vis-à-vis de l’UMP, acte fondateur de la stratégie présidentielle du ni-ni (ou du et-et, c’est une question de point de vue), ont tourné talons et retourné veste pour s’en aller bras dessus, bras dessous, avec une majorité leur faisant les yeux doux : « Reviens à la maison, chérie, c’est pas grave, je te pardonne, et je t’offrirai même un cadeau ». Cela ne suffisant pas, l’UMP s’est mis en tête de poursuivre la destruction de la vieille grand-mère centriste : Jean Arthuis (il aurait au moins pu mettre des guillemets IL )et Hervé de Charette faisant planer le spectre d’une renaissance de l’UDF, dont l’un possède apparemment le nom, Michel Mercier titillé par des envies gouvernementales ; tout est fait, ou presque, pour déshabiller Bayrou.

Du côté du PS, c’est un son de cloche différent. En quittant la majorité le baluchon orange sur l’épaule, le nomade Bayrou a entamé sa conquête de l'Ouest de l’échiquier politique. Les politologues lui disaient apparemment que l’herbe y était plus verte : les écolos Yann Wehrling, Jean-Luc Bennahmias et Corinne Lepage lui ont somme toute donné raison, qui tous trois ont choisi de rejoindre en marche le pèlerinage solitaire du Christ nu de la politique française. « Hors de mes terres, visage pâle », lui ont rétorqué dles socialistes peu enchantés par l’invasion centriste. Et ceux-ci, autocentrés comme une tribu indienne, de repousser Bayrou à leurs marges :
c'est un homme de droite, vous dis-je, le monde doit le savoir.

Aujourd’hui encore, la récente sortie de son livre Abus de pouvoirs attise la rancœur de ses chasseurs : catapulté premier opposant de France, ils sont 44% à estimer envisageables un retour en grâce et une éclipse centriste du soleil socialiste. Plus de 80 000 exemplaires vendus en une quinzaine, selon sa maison d’édition. A côté, le feu de paille de Dominique Paillé ['est un des gratinés du fond du panier IL] reste sans effet. Caramba, encore raté ! Et maintenant, le poil à gratter de la gauche et de de la droite se met en tête de perturber la campagne européenne, maintenant le MoDem dans les sondages à un étiage plus que satisfaisant. Las : traqué, pourchassé par une meute d’aboyeurs, force est de constater que le gibier Bayrou parvient à « ruser », comme disent les veneurs pour qualifier un gibier qui parvient à s’échapper.

Mais comment diable celui qui vagabonde dépouillé, le front meurtri de ses échecs politiques, et ne drague avec lui qu’un chapelet de pauvres hères (vous savez ce qu'ils vous disent les pauvres hères ? IL ), derniers dans la hiérarchie des bankable people, mais à qui il promet d’être les premiers dans l’Au-delà démocratique, fait-il pour exister toujours dans les médias?

 
Seul mais soutenu par une immense foule silencieuse...

Lire la suite de la chronique de Nick Carraway sur Marianne 2


Lire la suite

"Abus de pouvoir" : pourquoi j'ai aimé le livre de François Bayrou ?

23 Mai 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Lectures

 

Je viens d'en achever la lecture et j'ai envie de partager avec vous quelques-uns des passages que j'ai vraiment aimés. 


Tout d'abord on peut se demander pourquoi François Bayrou fait un tabac avec ce livre ?


Afficher l'image en taille réelleSans aucun doute, parce que, malgré le "bougisme" de la cible, le "chasseur démocratique, le poursuivant civique"  (voir page 186) vise le plus souvent très juste, et tel le médecin, il appuie là où ça fait mal !




Un exemple ? "L'information de la veille est déjà vieille"... Ainsi passent les vacances présidentielles, les limogeages présidentiels, les altercations présidentielles, les infractions présidentielles à la loi, l'une chassant l'autre." (page 185, chapître X : Les médias sous influence (page 169), "Il est une idéologie souterraine de la distraction du citoyen, à coup de peopolisation, pour que, surtout, il ne puisse s'intéresser à la réalité des décisions que l'on prend en son nom."  (page 15)

Au moment où je lisais ces lignes,  BFM TV, comme pour illustrer cette vérité, diffusait dans son journal un reportage sur une interview de Carla Bruni à Femme Actuelle, avec le couple présidentiel et leurs chiens émoustillés par le printemps. Ah ben ça, c'est une info importante "mon pote"
Des infos à 2 balles pour mieux distraire notre vigilance citoyenne et détourner ainsi notre attention de l'essentiel.


Mais  le passage que je préfère est celui où François Bayrou décrit le président Sarkozy  comme "l'enfant barbare " aux  "commandes de la belle pelle mécanique rutilante. Assis au volant, il fait vrombir le moteur, marche avant, marche arrière, il manoeuvre dans la maison, il joue avec le bras articulé. Et il déracine l'un après l'autre, ou il ébranle, les piliers qui font tenir la maison debout " (page 58)


"Il est enfant barbare en ce qu'il se croit tout-puissant, qu'il imagine que le monde commence avec lui et qu'il est à sa main"...  
(
page 57, chapitre l'Hyper)


J'aime aussi quand il en appelle à "la résistance des citoyens, à "l'obstination civique", "cet archipel de résistances qui va gagner"  au "chasseur démocratique" , "la grande coopérative civique" (pages 19, 20, 186, 189)

Sur la fonction présidentielle, j'ai retenu ce passage (page 54)
"
Il  [ le peuple de France ] n'a pas besoin de surhommes : il a besoin, dans cette fonction, de gens normaux, sages si possible, qui soient capables de penser non pas plus vite que les autres, en battant le record du monde du nombre de discours, de dossiers, soi-disant étudiés et tranchés dans la même journée, pas plus vite, mais plus profond.
Une présidente ou un président qui voie un peu plus loin que le bout de son nez, que le prochain Vingt Heures, que le prochain sondage et qui de surcroît - passez moi l'expression - parfois lui fiche la paix. Qui le laisse vivre, respirer, réfléchir et se forger une opinion sans qu'on lui en assène une, toute faite, dans l'excitation d'un discours de plus. Il n'a pas besoin d'un hyper-président, comme dit l'autre qui s'en glorifie. Il a besoin d'un président de confiance, non pas excité tous les jours, mais tous les jours attentif. Attentif aux temps, aux hommes, aux temps et aux signes des temps."

Il était bon que François Bayrou rappelle que " l'attitude de la France présidée par Jacques Chirac dans la période qui a précédé la guerre en Irak a porté notre pays, et tous les citoyens qui le forment à une unanimité, à une affirmation nationale sans précédent."

Et quand je lis que pour François Bayrou, il y a des "tarmacs d'aéroports" qui ne passent pas, je ne puis m'empêcher de penser au dossier NDDL... 

A fortiori lorsqu'il souligne que n'accordant "aucun crédit à l'histoire des armes de destruction massive qui servait de prétexte à l'attaque" il a "demandé qu'on auditionne les experts" comme nous le faisons ici avec les auditions des alternatives et contre-projets à NDDL.

Comment ne pas être d'accord avec lui lorsqu'il dénonce "une entreprise de confiscation de l'information en France, visant au contrôle des esprits et de l'opinion publique" 

" Il s'agit une fois pour toutes de débarasser les pouvoirs de la crainte qui les hantaient depuis des décennies : la crainte de l'enquête, l'emmerdeur qui va débusquer ce qu'on voulait cacher, le révéler au citoyen pour que sa réflexion mûrisse, et que l'indignation civique se construise, empêchant l'abus de se perpétuer."

Cela ne vous fait pas penser à quelqu'un ?
Mais si bien sûr ! Bernard Fourage, il est le seul citoyen à faire ce qu'il fait, tout ce travail au long cours d'enquête, d'étude et de recours.

Chapeau bas aussi pour le courage d'écrire les lignes suivantes à propos d'un sujet aussi chaud que redoutable : le nucléaire.

"Plus important : tout le monde pressent ce que vont être les grandes manoeuvres, prévisibles depuis longtemps, autour de la prise de contrôle, par Alstom interposé, du secteur du nucléaire civil en France. Le secteur le plus sensible, développé avec l'investissement de l'Etat et l'argent du contribuable, tombant sous le contrôle d'un seul groupe, aussi ouvertement connivent avec le président de la République, et aussi important dans les médias" (page 178, il s'agit de Bouygues et TF1). 

"Il est un dossier industriel qu'il faut surveiller, qui bout depuis des mois et des mois, qui peut constituer le môle central du réseau que je crains de voir naître. C'est le nucléaire civil, c'est Areva. Mesure-t-on ce que pourrait représenter pour l'équilibre démocratique et économique du pays la constitution d'un pôle qui réunirait Areva, Alstom, Bouygues, avec l'influence dans les médias que représenterait la propriété de TF1 ?
"Si le pouvoir passe à l'acte dans cette immense affaire, il faudra mener le combat : non plus le combat de citoyens.D'abord parce que le nucléaire civil en France, ce n'est pas leur affaire, c'est la nôtre...C'est la puissance publique qui l'a voulu, qui l'a construit. De ses mains, ou plutôt des nôtres. Nous sommes contribuables, nous comme usagers d'EDF, et payant la facture, nous comme électeurs. Ils n'ont pas le droit d'en faire une affaire privée, une affaire patrimoniale"


 

 


 

 

François Bayrou sait aussi reconnaître qu'il s'est parfois trompé, par exemple à propos de la loi Falloux et de la grande manif lorsqu'il était Ministre de l'Education (page 173) "j'étais le premier, sinon le seul responsable de ce qui m'arriva. J'avais voulu passer en force...J'avais bien mérité ce qui arriva,...j'avais sous estimé la portée symbolique".

Je terminerai par " Le premier des principes à reconquérir est la séparation des pouvoirs" (page 254, Il existe un autre chemin).

A méditer.
Je vous invite à lire "Abus de pouvoir" pour vous faire une idée par vous-même, plutôt que ce qu'en diront les " gratinés du fond du panier UMPS"
 

Lire la suite