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agriculture - ogm

Commerce d'OGM : feu vert de la Commission européenne

2 Mars 2010 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Agriculture - OGM

Relancer la culture d'OGM, même controversés est une priorité pour le président de la Commission européenne

Avant d'en arriver là, il commence par autoriser le commerce de ces OGM.


"La Commission européenne a autorisé, mardi 2 mars, le commerce de plusieurs organismes génétiquement modifiés (OGM). Les autorisations concernent la culture de la pomme de terre Amflora, mise au point par la firme BASF, ainsi que plusieurs variétés du maïs MON 863.

La mise sur le marché européen des produits transgéniques est bloquée depuis plusieurs années par les avis divergents des Etats européens sur l'opportunité de recourir à cette technologie.


lire la suite de l'article d'Hervé Kempf et Philippe Ricard sur LeMonde.fr


logo Le Monde
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M. Barroso veut autoriser la culture de deux OGM controversés

11 Février 2010 Publié dans #Agriculture - OGM

COMMISSION EUROPENNE

M. Barroso veut autoriser la culture de deux OGM controversés



NOUVELOBS.COM | 09.02.2010 | 11:25

Ils sont la priorité du président de la Commission européenne, qui veut se débarrasser d'un problème qui a miné son premier mandat.

José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, veut relancer le processus d'autorisation de la culture de deux OGM controversés, très vite après la prise de fonction de sa nouvelle équipe la semaine prochaine, ont assuré lundi 8 février à l'AFP plusieurs sources européennes. "L'autorisation de la culture du maïs MON 810 et de la pomme de terre Amflora est une de ses priorités", a confié une source au sein de l'exécutif bruxellois sous couvert de l'anonymat. "Il veut aller vite pour se débarrasser de ce problème qui lui a pourri son premier mandat", a confirmé un responsable européen.

D'énormes intérêts financiers sont en jeu

C'est le 17 février que la première réunion de la nouvelle Commission est prévue. "Mais le programme de travail est encore en cours d'élaboration", a précisé le porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde Hansen. "Concernant le cas spécifique du maïs MON 810 et de la pomme de terre Amflora (...) aucune date précise n'a été fixée pour le moment", a précisé la représentation de la Commission en France dans une mise au point à l'AFP.

"Comme toute autre demande d'autorisation d'un OGM, que ce soit pour la culture ou non, la prochaine Commission décidera des prochaines étapes au cas par cas", a-t-elle ajouté. Monsanto attend le renouvellement de l'autorisation pour la culture du MON 810, seul OGM cultivé à ce jour dans l'UE, et BASF bataille pour sa pomme de terre. D'énormes intérêts financiers sont en jeu. BASF estime entre 30 et 40 millions d'euros par an les revenus dégagés par Amflora, si sa culture est autorisée.

"Barroso ne raisonne qu'en termes de marchés et de relations commerciales", a souligné le responsable européen. "Il se fonde sur les avis scientifiques qui disent que ces OGM ne présentent pas de risques pour la santé, mais ne se préoccupe pas des possibles conséquences à long terme sur l'environnement", a déploré la source au sein de la Commission. Le départ de Stavros Dimas, commissaire à l'Environnement opposé à la culture des OGM, facilite la tâche à de président de la Commission. Mais ce dernier doit tenir compte des réticences des Etats. Six pays, dont la France et l'Allemagne, ont interdit la culture du MON 810 et onze Etats ont demandé à pouvoir interdire toutes les cultures d'OGM.

"Plus d'inconvénients que d'avantages"

José Manuel Barroso a subi un revers politique l'an dernier lorsque 22 pays ont voté contre sa demande de faire lever les interdictions, et les gouvernements européens sont aujourd'hui très réticents à autoriser les produits OGM en raison de l'opposition de leur opinion, inquiète de leur possible toxicité. Jusqu'à présent, aucune majorité n'a été trouvée et une réflexion est engagée pour différencier autorisations de culture et de commercialisation. Le ministre italien de l'Agriculture, Luca Zaia, sera difficile à convaincre. Car les grandes manoeuvres ont commencé en Italie, où le Conseil d'Etat, saisi par des agriculteurs pro-OGM, a demandé d'autoriser leur culture. "Nous nous y opposerons", a-t-il annoncé, soulignant que "le monde scientifique était divisé sur les OGM".

La culture du MON 810 présente "plus d'inconvénients que d'avantages", a ainsi estimé fin décembre le Haut conseil des Biotechnologies en France. L'Amflora contient en effet un gène marqueur de résistance aux antibiotiques. Le MON 810 contient pour sa part une molécule insecticide.
La Commission fonde son action sur les avis de l'EFSA, l'agence européenne de sécurité des aliments (AESA en français), qui assure que le MON 810 et la pomme de terre Amflora ne posent aucun problème pour la santé. Mais l'institution est aujourd'hui au coeur d'une polémique après l'embauche de Suzy Renkens, son ancienne directrice du département OGM, par le groupe agroalimentaire suisse Syngenta. Plusieurs organisations écologistes ont demandé des explications à José Manuel Barroso.

(Nouvelobs.com avec AFP)
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La réduction des pesticides ne se fera pas sans une révolution des pratiques

30 Janvier 2010 Publié dans #Agriculture - OGM

AGRICULTURE - Actu-Environnement.com - 28/01/2010

Menée par l'INRA dans le cadre du plan Ecophyto 2018 qui vise à réduire l’usage des produits phytosanitaires, l'étude Ecophyto R&D évalue les techniques et les pratiques pour dessiner des scénarios réalistes de réduction progressive des substances.

Avec 76.000 tonnes de substances actives vendues par an, la France est le premier consommateur de pesticides en Europe et le troisième au niveau mondial. L'utilisation régulière de ces produits a des conséquences néfastes pour l'environnement et la santé. En 2007, selon le MDRGF (Mouvement pour les droits et le respect des générations futures), 52,1 % des fruits et légumes (contre 45 % en 2006) contenaient des résidus de pesticides en France, avec 7,6 % de dépassement des limites maximales en résidus (LMR) contre 6 % l'année précédente. Les produits phytosanitaires sont soupçonnés d'être cancérigènes et perturbateurs endocriniens…
Pourtant, les pratiques intensives, qui utilisent près de 50 % de pesticides en plus que la moyenne française ont des gains de production modérés (5 % pour les grandes cultures).
Le Grenelle de l'environnement a pointé du doigt l'usage intensif de pesticides dans les cultures françaises. Les recommandations ont abouti à la mise en place du plan Ecophyto 2018 qui vise une réduction de 50 % des produits phytosanitaires d'ici huit ans ''si possible'' et le retrait progressif du marché des produits contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes. Mais les moyens à mettre en œuvre pour réaliser cet objectif n'ont pas réellement été définis. L'étude Ecophyto R&D, commandée à l'INRA par les ministères en charge de l'Agriculture et de l'Environnement, visait à préciser les contours de la mise en œuvre de cet objectif. Les différentes cultures françaises et les pratiques inhérentes à ces cultures ont été étudiées sur l'année 2006 afin de pouvoir dessiner différents scénarios réalistes de réduction progressive des substances actives.

Les grandes cultures et la vigne, grandes consommatrices de pesticides

Selon le Réseau d'information comptable agricole, sur les 25,4 millions d'hectares de surface agricole cultivée (SAU) des exploitations, 14,4 millions consomment 96 % des pesticides (11,7 millions d'ha correspondent à la jachère ou aux surfaces toujours en herbe). En 2006, la pression pesticide globale en France incombe à 67 % aux grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux, betteraves, pommes de terre…). La viticulture représente 14 % de la pression alors qu'elle ne constitue que 3,3 % de la SAU. De plus, cette production peut donner lieu à des pressions locales fortes, tout comme l'arboriculture (5 % de la pression pesticide) et l'horticulture (5 %). La pression varie selon les cultures : la pomme de terre et le colza sont très consommateurs de substances actives contrairement à la culture du tournesol, la pomme de table est le fruit qui nécessite le plus une assistance chimique (36 traitements) contre 2 à 5 pour les kiwis.
Alors que les zones herbagères sont les régions où la pression pesticide est la plus faible, les régions de grandes cultures (nord de la France), les régions spécialisées dans les cultures fruitières (Vallée du Rhône et sud-Ouest notamment) et les zones pratiquant l'horticulture et les légumes en plein champ (ceinture parisienne, Bretagne, Provence, Landes) sont fortement impactées. Les vignobles sont les plus touchés par la pression pesticide.

Grandes cultures : des progrès plus ou moins importants selon les cultures

Près de 30 % des parcelles de grandes cultures utilisent des pratiques intensives, c'est-à-dire qu'elles reçoivent le plus de pesticides. Quatre autres types de pratiques ont été étudiées : raisonnée (selon les recommandations des avertissements agricoles), protection intégrée (combinaisons de mesures agronomiques prophylactiques), production intégrée (protection intégrée associée à un raisonnement des successions de cultures) et biologique.
L'étude conclut qu'il est possible de réduire de 3 à 40 % le recours aux pesticides en moyenne, selon les cultures, par rapport au mode de production intensif, sans affecter le niveau de production.
En allant plus loin (protection et production intégrées), il est possible de réduire de 37 à 62 % le recours aux pesticides en augmentant la marge brute mais en diminuant les rendements de 10 (céréales à paille) à 15-20 % (colza pommes de terre). Cela passe par un ''retour à l'agronomie'' : travail sur la date et la densité du semis, le choix variétal, la rotation des cultures…
Les cultures les plus sensibles aux bioagresseurs (colza, pommes de terre) sont les plus affectées par des pratiques économes en pesticides.

Cultures légumières : un manque de recul sur les pratiques alternatives

L'étude s'est penchée sur 6 cultures légumières représentant 40 % des surfaces et 48 % du tonnage produit en France métropolitaine (carotte, chou-fleur, haricot vert, laitue, melon, tomate). Elle a permis de souligner que de nombreuses pratiques alternatives à l'utilisation des pesticides ont déjà été développées par les producteurs : greffage, paillage plastique du sol, bâche ou culture sous abris, solarisation, bio-désinfection du sol. Utilisées seules ou en combinaisons, ces méthodes permettent de réduire l'usage des pesticides. Cependant, ces pratiques ne sont pas sans conséquences pour l'environnement…
D'autres méthodes agronomiques sont préconisées : longues rotations, maîtrise de la fertilisation et de la vigueur de la culture, techniques d'irrigation, maîtrise du climat sous abri (température et humidité), agents de lutte biologique. Mais le manque de données statistiques et le faible recul sur les nouvelles méthodes développées ne permettent pas à l'étude d'identifier des pistes précises.

Fruits et vignes : un nécessaire bouleversement des pratiques

Concernant les cultures pérennes, le passage d'une méthode intensive à une méthode alternative permet de réduire l'usage des pesticides mais impacte fortement le rendement. Le recours aux méthodes alternatives est rapidement freiné. Selon l'étude, la réduction de l'usage de substances actives nécessitent des révolutions dans les pratiques (reconfiguration des vergers pour appliquer la confusion sexuelle, évolution des équipements et accroissement de la main d'œuvre dans les vignobles…).

Finalement, l'étude conclut que la généralisation de la protection raisonnée, qui correspond approximativement à la situation moyenne en France (autant sur le plan de la pression pesticide que sur celui de la production), ne permettrait pas une réduction substantielle du recours aux substances actives.
L'emploi de techniques de protection intégrée permettrait une baisse de la pression d'un tiers, pour une baisse de production de 6 % en grandes cultures et nulle en culture fruitière (avec la généralisation de la confusion sexuelle).
Quant à la généralisation de l'agriculture biologique, elle serait marquée par des baisses de productions importantes.
Le respect de l'engagement du Grenelle passerait donc, selon l'étude, par une généralisation de la production intégrée. Cela correspondrait à une diminution de la pression pesticides de 50 % en grandes cultures, de 37 % en vigne, de 21 % en arboriculture et une suppression de tous les traitements sur les prairies pour des baisses de production respectives de 12 %, 24 % et 19 %. Soit une perte de 3,5 milliards d'euros (sur la base de 2006), à relativiser car 1,9 milliard est imputable à la viticulture, où le lien entre rendements et recettes n'est pas automatique. De plus, la diminution du recours aux pesticides s'accompagne d'une baisse des charges pour les producteurs.
En conclusion, ''il ne s'agit pas d'effectuer un changement simple des techniques, mais de mettre en œuvre une nouvelle conception des systèmes de production, ne se limitant pas à une lutte contre les bioagresseurs mais permettant une régulation de ces agressions. Au delà des effets sur le niveau de production et les marges, des modifications dans les stratégies et l'organisation de filières seraient nécessaires''.

Sophie Fabrégat.
Publié dans Actu Environnement


Les pesticides et leur impact sur notre alimentation et notre santé : un des sujets qui m'ont fait m'engager en politique. Depuis j'ai pris le temps de lire et d'aller écouter G.E.SERALINI (biologiste), Jean-Marie PELT (botaniste), D. Belpomme (cancérologue).
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10 mn de vidéo comme on les aime ! Européennes 2009, Bayrou, Lepage,l'agriculture

15 Mai 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Agriculture - OGM


et l'avenir de nos paysans, le bio, le printemps dans le Nord Ouest etc...

François Bayrou, président du MoDem était en déplacement avec
Corinne Lepage le 7 mai dans le Beauvaisis dans le cadre des élections européennes 2009.

François Bayrou qui défend le maintien "d'exploitations vivantes à taille humaine" s'est rendu dans une exploitation agricole de polyculture et d'agriculture biologique.




François Bayrou à la ferme Modem C. Lepage élections

par LobservateurdeBeauvais
Trouvé sur le site de la campagne du MoDem dans le Nord Ouest 

Il évoque la qualité, la compétence, l'expérience mais surtout "l'engagement des candidats à 100% dans leur mandat qui est une vocation et non une punition".
C'est vrai, nous pouvons être fiers de nos têtes de liste.

Sylvie Goulard a une très grande expérience de l'Europe, elle a participé à la réunification de l'Allemagne (germanophile que je suis, qui avait 20 ans et qui était à Berlin en novembre 1989 lorsque que le Mur est tombé, cela me parle, j'ai même un petit bout du Mur...) Elle aime l'Europe et cela se sent. Mais surtout comme Corinne Lepage qui a été ministre de l'Environnement et qui défend l'écologie politique avec convictions depuis tant d'années ou Jean-François Kahn fondateur de Marianne, ils ont ce petit plus qui fait la différence, ce petit "supplément d'âme" : le COURAGE, le courage de dire ce qu'ils pensent, le courage de défendre leurs convictions comme dit François Bayrou "des gens qui nous fassent honneur au Parlement"

Et en politique, à fortiori au Parlement Européen, périmètre à forte concentration de lobbies, il en faut du courage pour monter au créneau, l'ouvrir s'il le faut, même si ce n'est pas politiquement correct, même si cela ne plaît pas à tout le monde. En politique, comme dans la vie d'ailleurs, il faut savoir dire NON. Ils sont de cette trempe là.

En politique, il y a beaucoup de gens intelligents, mais très peu de gens courageux. Ce sont ces derniers qui font la différence.

Des images et des mots qui font du bien.

Le 7 juin : votez MoDem !

"Le 7 juin 2009 : votez Orange, c'est pressé !"

Maintenant je retourne à leurs livres "Abus de pouvoir" de François Bayrou et "Vivre autrement" de Corinne Lepage. Je reviendrai vite vous parler de "l'enfant barbare" aux commandes de la pelle  mécanique rutilante" (Nicolas Sarkozy vu par François Bayrou). C'est vraiment bien vu !
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OGM : Corinne Lepage et CAP21 dénoncent la composition du Haut Conseil des Biotechnologies

23 Avril 2009 Publié dans #Agriculture - OGM

Communiqué de presse Cap21 du 23/04/2009
 
OGM : Corinne Lepage et CAP21 dénoncent la composition du Haut Conseil des Biotechnologies

Corinne LEPAGE, vice-présidente du Mouvement Démocrate et présidente de CAP21 juge scandaleuse la composition du tout nouveau Haut Conseil des Biotechnologies.
En effet les représentants du comité économique, social et éthique n’auront aucun pouvoir tandis que le comité scientifique où se prendront les décisions est totalement noyauté par les pro-OGM, à l’exception notoire du professeur le Maho.
Corinne LEPAGE regrette que ce comité reprenne les membres pro-OGM de la précédente Commission du Génie Biomoléculaire comme Mr Messéan dont on connaît les positions affirmées en faveur des OGM et ne compte aucun spécialiste de biologie moléculaire ou de génétique ayant émis des travaux contradictoires sur les impacts sur l’environnement et la santé.
Le Crii-gen , dont l'expertise indépendante est reconnue, dont des membres ont été experts pour l'Union européenne dans le cadre du litige devant l'OMC n'est même pas représenté. De même n'ont pas été repris les membres du comité de préfiguration critiques vis à vis des OGM.

C'est une véritable parodie qui conforte s'il en était besoin, l'impossibilité en France de disposer d'expertise indépendante au niveau des pouvoirs publics.

A l'heure où des scientifiques américains mettent en garde contre l'absence d'études indépendantes sur l'impact sanitaire des OGM , CAP21 regrette que les engagements du Grenelle sur l'expertise soient délibérément violés.
Après le risque environnemental, désormais clairement identifié et incontestable pour les OGM pesticides proposés en cultures comme le Mon 810, le jour viendra où des études mettront clairement en lumière le risque sanitaire des OGM. Dès lors, les comptes devront être rendus et les responsabilités établies.

Corinne LEPAGE, présidente de CAP21, vice-présidente du MoDem

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Jacques Chirac approuve tout ce que dit Corinne Lepage !

6 Avril 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Agriculture - OGM

Et une petite vidéo***** pour le centième billet de mon blog !

Alors que le Président Jacques Chirac visitait le salon Planète Durable le 3 avril 2009, il a fait un crochet imprévu sur le plateau de Parlons net, l'émission de David Abiker sur France Info avec Rue89 et le figaro.fr où étaient invités Corinne Lepage, Gilles Lemaire et Yannick Jadot.

J'aime bien les gens qui savent faire court et clair comme çà !
Vous avez les 2 versions, la première est la courte, celle que tout le monde a retenue.




Jacques Chirac s'invite à Parlons Net
par FranceInfo

La deuxième vidéo ci dessous est la version complète de l'émission qui rappelons le était extrèmement intéressante : agriculture, OGM, pétition à Michel Barnier, énergies, Européennes etc...mais que peu retiendront.



Parlons Net au salon de la planète durable
par FranceInfo

Alors, chère Corinne Lepage, comment a réagi Monsieur Barnier lorsque vous lui avez remis 42 000 pétitions pour que les études sur les OGM soient communiquées ?


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"Il faut déclarer d'Utilité Publique le maintien des terres agricoles"

23 Mars 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Agriculture - OGM

 

Dimanche 22 mars au Forum de Libération à Rennes nous avons assisté au débat entre Corinne Lepage et José Bové sur le thème Mondialisation alimentaire, une issue pour la faim ? 

Bien que très différents dans leur façon de mener le combat, l'une est présidente du CRIIGEN, vice-présidente du MoDem, présidente de Cap 21 qualifiée d'écologiste libérale, l'autre est leader de la Confédération Paysanne,"altermondialiste, faucheur d'OGM", tous deux partagent des convictions très fortes (sur les OGM par exemple), et tous deux ont contribué chacun à leur manière, à notre prise de conscience sur les questions environnementales. Ils sont aussi candidats aux Européennes, l'une dans le Nord Ouest, l'autre dans le Sud Ouest.

Ils font aujourd'hui les mêmes constats implacables sur la crise alimentaire, soulignent notre responsabilité collective et PROPOSENT DES SOLUTIONS.

700 à 900 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde (un dollar par jour par habitant dans les villes et moins de un dollar par jour dans les campagnes)

Nos choix politiques nous ont conduit là : spéculation sur les matières premières agricoles, concurrence accrue entre les plantes à vocation alimentaire et à vocation énergétique avec le développement des biocarburants*  de première génération, le besoin de terres est tel qu'aujourd'hui des monarchies pétrolières achètent des terres en Afrique (exemple récent 3 M d'hectares de terres au Soudan). De grandes entreprises deviennent propriétaires du foncier faisant apparaître de nouvelles inquiétudes.

(biocarburants* : mieux vaut les appeler agrocarburants)

Pour Corinne Lepage, la solution passe d'abord par un indispensable  "CHANGEMENT DE LUNETTES". Pour trouver et ensuite adopter de nouvelles solutions, il faut d'abord changer notre façon d'appréhender les problèmes. La crise actuelle est un accélérateur de ce changement.

José Bové rappelle la réalité du monde paysan et les écarts entre les pays : 25 M d'agriculteurs travaillent la terre à l'aide d'un tracteur, et 1,2 milliard avec leurs mains !

Contrairement à de nombreuses idées reçues, 90 % de la production agricole est consommée sur place. 10 % des denrées alimentaires circulent entre les continents.
L'agriculture c'est d'abord produire pour nourrir les gens sur place.
La naissance de l'OMC (après le cycle de l'Uruguay Round) n'a pas vraiment modifié ce chiffre de 10 %.

Aujourd'hui les prix agricoles sont alignés sur un marché mondial qui ne correspond pas à la réalité. Les prix du marché sont inférieurs aux coûts de production dans les pays du Sud. Le prix du lait est fixé par rapport à la Nlle Zélande. On est passé d'une aide au kg produit à une aide à l'hectare. (les plus gdes exploitations touchent le plus de subventions.)

Conséquence : les paysans ruinés affluent vers les villes et viennent grossir les bidonvilles. Les problèmes des paysans sont ainsi déplacés vers les villes où la capacité à se nourrir dépend de ses revenus.

Les pays ont l'obligation d'importer 4 ou 5 % de leur consommation.

Pour Corinne Lepage, l'OMC ne suffit pas, même si elle est un lieu de débats commerciaux. 
- il faut une organisation internationale,  une ONU de l'Environnement (ONE) pour gérer ces questions agricoles, commerciales, de l'accès à l'eau, des pesticides, des énergies etc...

- La redécouverte de la proximité et la relocalisation est une voie d'évolution importante. Le succès des AMAP montre à quel point le besoin de développer une agriculture péri-urbaine voire urbaine (en Grèce parkings béton transformés en potagers au pied des immeubles ) est une solution pour demain. Produire près des villes pour nourrir les habitants des villes.

- conserver des terres agricoles à la porte des villes permet de lutter efficacement contre l'étalement urbain dont tout le monde parle mais que personne ne pratique (à ce moment là, nous commençons à penser à Nantes qu'on s'apprête à étaler jusqu'à NDDL...)

Un rapport récent de la FAO dit que notre planète a la capacité de nourrir 9 Milliards d'être humains sans nécessairement produire de façon extensive. L'agriculture extensive a pour pendant l'utilisation massive d'intrants (engrais et pesticides) et comme conséquence l'appauvrissement des sols de moins en moins fertiles, elle est donc enfermée dans un cercle vicieux.

QUELLES SOLUTIONS ? L'optimisme est-il possible ? Oui si

- on inverse les esprits et si on CHANGE DE LUNETTES ET D'OUTILS D'EVALUATION pour Corinne Lepage.  Utiliser de nouveaux indices de Développement humain, ne pas se limiter à une évaluation économique par le seul critère du PIB.

- INTEGRER LES COUTS DE TRANSPORT DANS LES PRIX : TAXE CARBONE par exemple.

"Les seuls combats perdus sont ceux qu'on n'a pas commencé" nous rappelle très justement José Bové.

- Reconnaître dans le droit international le DROIT DE SOUVERAINETE ALIMENTAIRE, le droit des peuples à s'alimenter eux-mêmes (idée apparue en 1996, revue FAO, Via Campesina, 300 millions de paysans)

- il faut des INSTITUTIONS FORTES, et pour José Bové le commerce doit s'incliner devant des principes fondamentaux. Slogan 1999 à Seattle "Soumettre l'OMC aux Droits de l'Homme". Au tribunal interne de l'OMC, tous les pays n'ont pas le même poids, un petit pays ne peut faire modifier une décision à lui seul.

L'OMC s'appuie sur le Codex Alimentarius qui autorise par exemple l'apport de 170 produits différents dans l'élaboration du vin rosé ! Le boeuf aux hormones a bien failli passer dans ce Codex.

- redécouvrir l'INTERET GENERAL. Défense de ce principe passe aussi par les Etats. Le modèle ancien de toujours moins d'Etat "se casse la figure". Les lobbies des pesticides et de l'agrochimie sont présents et actifs dans toutes ces institutions. Il faut donc des règles de transparence pour encadrer ce lobbying.CL

QU'EST-CE QUI EST PREMIER POUR NOUS ?
- QU'EST-CE QUE NOUS, LES ETATS, LES CITOYENS NOUS VOULONS COMME PREMIERE PRIORITE ?
Le modèle actuel, les grosses multinationales, la dépendance accrue des paysans pour l'accès aux semences par exemple ou se nourrir correctement, avoir accès à l'eau, donner les moyens aux agriculteurs de vivre de leur travail dans le monde rural ?

L'OMC a condamné l'Europe parce qu'elle a refusé la viande aux hormones et il faut savoir que nous PAYONS DES AMENDES pour cela.

- penser l'agriculture au carrefour des questions de l'Eau, des énergies, des intrants, de la sécurité alimentaire.

- proposition : l'agriculture qui fait de la capture de carbone doit être indemnisée comme l'agriculture extensive.

Corinne Lepage croît à l'avenir d'une agriculture sortie du pétrole qui passe par le végétal  et pense qu'il faut développer encore plus l'éco-conditionnalité.


Rappel historique de José Bové sur l'Europe qui s'est construite autour de la PAC.
En 1958, traité de Rome, objectifs : d'autosuffisance européenne, que le panier ne soit pas trop cher et assurer un revenu aux paysans.
La PAC sera modifiée en 1992, en 1999 juste avant la conférence de Seattle, en 2003 juste avant la conférence de Cancun. Il dénonce "à chaque fois un alignement à la hussarde sur l'OMC"

Si Corinne Lepage et José Bové sont candidats aux élections Européennes en juin prochain c'est aussi parce que les enjeux agricoles se décident à l'échelle européenne et que la réforme de la PAC 2013 va orienter l'agriculture pour des décennies.

- QUE L'INSTALLATION DES AGRICULTEURS SOIT DECLAREE D'UTILITE PUBLIQUE (alors là cela fait TILT pour nous qui avons affaire à une DUP qui déclare d'utilité publique le sacrifice de plus de 1600 ha de terres pour faire un aéroport NDDL).
Ce sera le titre de ce billet et une idée que nous allons soutenir.

En effet nous sommes passés de "Nous empruntons la terre de nos enfants" à "Nous détruisons la terre de nos enfants" . Ex : algues vertes en Bretagne, pollution des eaux de surface et souterraines.

Pour José Bové il faut renégocier l'accord de Blair House. (On importe 85 % de nos productions végétales pour faire de l'élevage hors-sol !)

- Corinne Lepage conclue qu'il faut INVERSER LES ESPRITS, rappelle la solution de la METHANISATION DES DECHETS AGRICOLES une chance pour les agriculteurs d'assurer leur autonomie énergétique, cite l'exemple formidable du Gaec du Bois Joly en Vendée, ferme-usine de méthanisation qu'elle a visitée en novembre dernier (voir  Colloque MoDem Agriculture et Energie )


Quelques unes des questions et du débat avec la salle : 

OGM et question centrale des brevets.  Monsanto arrivait en fin de brevet pour son Roundup, avec les OGM, la firme a relancé le Roundup et crée un marché captif dont elle a le quasi monopole.

On est quelqefois plus efficace avec notre porte-monnaie qu'avec notre bulletin de vote : on peut décider d'acheter ou de ne pas acheter ces produits qui nous dérangent.

Une question sur l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes (NDDL) a été posée aux deux intervenants. Que peut faire l'Europe sur ce sujet ? Corinne Lepage propose de :
- obliger les porteurs du projet à établir un bilan carbone du projet NDDL
- obtenir une étude des avantages et inconvénients (et des contre-propositions)

José Bové qui connaît lui aussi très bien le dossier évoque la mobilisation des agriculteurs , souligne le fait que ce projet est porté par des grands élus régionaux, dont Jean-Marc Ayrault, JB évoque même l"Ayraultport" et rappelle que ce projet date des années 60.

Edgar Morin utilise le mot planétarisation plutôt que mondialisation pour souligner l'interdépendance entre l'humain et sa planète.
Il existe aussi une interdépendance entre nos droits et nos obligations. Se battre pour nos droits oui mais nous avons aussi des DEVOIRS et il convient de se battre aussi eux.

Intérêt général et Droit à la vie de chacun seront les mots de la fin.


Mais pour nous, la journée n'était pas finie. Nous avons eu le plaisir de faire une balade à pied***** dans les rues de Rennes avec Corinne Lepage et José Bové en les raccompagnant à la gare. Ce n'était pas prévu du tout et c'était très sympa. Les passants n'en revenaient pas, "c'est José Bové !" (c'est fou ce qu'il est populaire) et Corinne Lepage ! (sans une meute de journalistes ou de gens qui ne veulent qu'une chose : être sur la photo !) Ils pouvaient très simplement venir leur serrer la main, leur dire un petit mot de soutien, de remerciement pour leur combat. Corinne Lepage, nous la connaissons et la soutenons depuis longtemps, nous savons qu'elle est très accessible. Mais José Bové, nous n'avons pas l'habitude de le croiser dans nos réunions du MoDem, il nous a impressionné par sa simplicité, son côté chaleureux et ses encouragements sur NDDL nous ont fait chaud au coeur.

Ensuite nous avons retrouvé les militants et élus du MoDem 35 au Café Noir autour de Sylvie Goulard, tête de liste pour le MoDem aux Européennes. Elle est attendue à Nantes Mercredi 25 mars 2009 à la Manu à partir de 17 heures.

Bref, une chouette journée de militants que ce dimanche 22 mars 2009 !






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Maïs OGM : petits arrangements entre amis

12 Février 2009 , Rédigé par Isabelle LOIRAT Publié dans #Agriculture - OGM

Communiqué de presse

 

Maïs OGM : petits arrangements entre amis

 

Les soi-disants rapports de l'AFSSA et de l'EFSA pour valider le maïs MON 810 apparaîtront dans l'histoire comme les rapports des années Tchernobyl niant une contamination de la France: des autojustifications destinées à réitérer des avis précédents pour éviter toute mise en cause ultérieure de la responsabilité de ceux qui les ont donnés.

 

Quand on sait qu'aucune étude publique n'a été menée directement pour étudier le comportement de rats ayant consommé des OGM et que les seules études disponibles sont celles des producteurs de maïs, quand on sait que ces études sont secrètes et que Michel Barnier, malgré la prétendue loi sur la transparence votée par le Parlement sur les OGM, refuse de communiquer les études précisément sur le MON 810, quand on sait que la composition de l'EFSA et son mode de fonctionnement sont si critiquables que l'Union a enfin décidé de les changer (cf rapport sur la gouvernance écologique remis à Jean-Louis Borloo), quand on sait comment le sénateur Legrand a été conspué et sali par les parlementaires amis des OGM  pour avoir simplement émis des doutes, quand on sait que ces mêmes parlementaires ont rejeté la candidature d'un Président du haut Comité des biotechnologies parce qu'il souhaitait prendre en considération l'avis du collège de la société civile et ne pas se  limiter à celui des experts noyautés par les défenseurs de Monsanto, on comprend l'opération de manipulation en cours. 

 

Il faut rappeler que les assurances refusent de couvrir les risques liés à la dissémination d'OGM et à leur impact potentiel sur la santé, que les producteurs d'OGM et leurs amis qui cherchent aujourd'hui à couvrir leur responsabilité future se cachent derrière le risque inhérent au développement des nouvelles technologies  qui exclut toute responsabilité lorsque l'état des connaissances ne permet pas de connaître précisément les risques. Niant les risques qui pourtant sont fondés sur des éléments d’étude disponibles sur des rats (exemple du MON 863),  les "experts" cherchent à établir que les connaissances d'aujourd'hui ne permettent pas des connaître ces risques et qu'ainsi ni eux ni Monsanto ne seront dans l'avenir responsables de rien.

 

Il est impératif que des études indépendantes financées par l’Etat soient réalisées et portées à la connaissance du public avant que ne soit affirmé que le maïs MON 810 est sans danger pour la santé. 


Corinne Lepage

Présidente du CRII-GEN

Ancien Ministre de l’Environnement (1995-1997)
Rapport sur la gouvernance écologique à télécharger sur :
ftp://ftp2.cap21.net/capw/second_rapport.pdf


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Maïs OGM : Corinne Lepage dénonce un scandale

Guillaume Georges | 12.02.2009, 11h00 | Mise à jour : 11h09

Même secret, le rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) fait des remous. Selon l'édition de jeudi du Figaro, l'Afssa conclut à l'innocuité pour la santé du maïs OGM, dont la culture est interdite en France. Une affirmation inédite puisque les études antérieures aboutissaient à une conclusion contraire.

La révélation des conclusions de ce rapport a provoqué la colère des anti-OGM, et notamment de Corinne Lepage. Interrogée par leparisien.fr, la vice-présidente du MoDem et ex-ministre de l'Environnement du gouvernement Juppé réagit très vivement.

 

« C'est un rapport absolument scandaleux, nous déclare Corinne Lepage. Ce rapport de l'Afssa est secret et a été lui même rendu sur une étude secrète. En tant que présidente du CRIGEN (ndlr: le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique, créée par Corinne Lepage), j'ai demandé cette étude à M. Barnier, (ndlr: ministre de l'agriculture), qui a refusé de la communiquer. Je voudrais savoir de qui on se moque ».

«Un très mauvais coup porté à l'Europe »

Corinne Lepage n'est pas seulement révoltée par la forme de cette décision, mais aussi par le fond. « Je ne connais pas l'étude sur le MON 810 puiqu'elle est secrète. En revanche, je connais parfaitement celle du MON 863, faite par Monsanto, sur l'impact sanitaire des OGM. Cette étude montre qu'il y a des effets importants, statistiquement significatifs dit Monsanto lui-même, sur les rats qui ont consommé cet OGM », explique-t-elle.

Début 2008, le gouvernement français s'était appuyé sur un autre rapport évoquant des risques sanitaires pour faire jouer sa clause de sauvegarde, qui permet à un État membre d'interdire sur son territoire la culture d'une plante transgénique autorisée en Europe. Le rapport de l'Afssa pourrait, à terme, remettre en cause cette clause. «Tout est fait pour que la France arrête de bloquer (ndlr: la culture des OGM). C'est un très mauvais coup porté à l'Europe des citoyens juste avant la consultation des élections européennes. Car l'immense majorité des européens ne veut pas des OGM », conclut Corinne Lepage. 
Le Parisien.fr 


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COMMUNIQUE DE PRESSE  Paris, le 12 février 2009

Cultures de maïs OGM : CAP21 demande une position ferme de la France sur la clause de sauvegarde
 
Alors que le Comité permanent de la chaîne alimentaire doit se prononcer lundi prochain sur la demande de levée des clauses de sauvegarde grecque et française sur le maïs Mon 810, la publication des conclusions de l’AFSSA ne saurait être pure coïncidence. 
 
Cette parution dans la presse des conclusions est scandaleuse dans la mesure où le rapport est tenu secret par l’autorité tout comme les études sur lesquelles il se repose au mépris d’ailleurs du droit d’information du citoyen. 
 
Face à l’offensive de la Commission Européenne, des lobbies agro-semenciers et des agences sanitaires, CAP21, parti fondateur du Mouvement Démocrate présidé par Corinne LEPAGE, demande au Ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo de défendre avec fermeté au Conseil de l’Europe le maintien de la clause de sauvegarde pour la culture de maïs génétiquement modifié et de rejeter l’autorisation de nouvelles variétés de maïs génétiquement modifié. 
 
CAP21 demande par ailleurs la publication sans délai de l’avis de l’AFSSA et le lancement d’une réelle évaluation publique sur les effets à long terme des OGM sur l’environnement, les organismes vivants et la santé conformément à la position commune des ministres européens de l’environnement et aux recommandations émises dans le rapport sur la gouvernance écologique remis par Corinne Lepage à Jean-Louis Borloo.
 
 
Eric DELHAYE                                                       
Président délégué de Cap21       
Membre du bureau exécutif du Mouvement Démocrate                                   

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Rue 89 On s'arrange avec le maïs OGM comme avec Tchernobyl
Rue 89

Par Corinne Lepage | Présidente de Cap21 | 12/02/2009 
  • Les soi-disants rapports de l'Afssa et de l'Efsa pour valider le maïs MON810 apparaîtront dans l'histoire comme les rapports des années Tchernobyl niant une contamination de la France: des autojustifications destinées à réitérer des avis précédents pour éviter toute mise en cause ultérieure de la responsabilité de ceux qui les ont donnés.

On comprend l'opération de manipulation en cours:

  • Quand on sait qu'aucune étude publique n'a été menée directement pour étudier le comportement de rats ayant consommé des OGM et que les seules études disponibles sont celles des producteurs de maïs.
  • Quand on sait que ces études sont secrètes et que Michel Barnier, malgré la prétendue loi sur la transparence votée par le Parlement sur les OGM, refuse de communiquer les études précisément sur le MON810.
  • Quand on sait que la composition de l'Efsa et son mode de fonctionnement sont si critiquables que l'Union a enfin décidé de les changer (cf. le rapport sur la gouvernance écologique remis à Jean-Louis Borloo).
  • Quand on sait comment le sénateur Legrand a été conspué et sali par les parlementaires amis des OGM pour avoir simplement émis des doutes.
  • Quand on sait que ces mêmes parlementaires ont rejeté la candidature d'un président du Haut comité des biotechnologies parce qu'il souhaitait prendre en considération l'avis du collège de la société civile et ne pas se limiter à celui des experts noyautés par les défenseurs de Monsanto.

Il faut rappeler que les assurances refusent de couvrir les risques liés à la dissémination d'OGM et à leur impact potentiel sur la santé, que les producteurs d'OGM et leurs amis qui cherchent aujourd'hui à couvrir leur responsabilité future se cachent derrière le risque inhérent au développement des nouvelles technologies qui exclut toute responsabilité lorsque l'état des connaissances ne permet pas de connaître précisément les risques.

Niant les risques qui, pourtant, sont fondés sur des éléments d’étude disponibles sur des rats (exemple du MON863), les "experts" cherchent à établir que les connaissances d'aujourd'hui ne permettent pas des connaître ces risques, et qu'ainsi ni eux ni Monsanto ne seront dans l'avenir responsables de rien.

Il est impératif que des études indépendantes financées par l’Etat soient réalisées et portées à la connaissance du public avant que ne soit affirmé que le maïs MON 810 est sans danger pour la santé.

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Les principaux points du projet de loi sur les OGM

23 Mai 2008 Publié dans #Agriculture - OGM

Les principaux points du projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés adopté définitivement jeudi par le Parlement:

COEXISTENCE DES CULTURES OGM ET NON OGM

- "liberté de consommer et de produire avec ou sans organisme génétiquement modifié".

- l'article premier précise que les OGM "ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales qualifiées sans OGM et en toute transparence" (amendement Chassaigne).

- dans l'attente d'une définition du sans OGM au niveau européen, le seuil correspondant sera fixé par le gouvernement espèce par espèce sur avis du Haut conseil des biotechnologies créé par la loi (amendement gouvernemental).

- les décisions d'autorisation des OGM interviendront après une "évaluation indépendante et transparente" des risques pour l'environnement et la santé.

- la mise en culture des OGM devra respecter des conditions techniques (distance entre cultures, isolement) pour éviter la présence accidentelle dans d'autres productions.

HAUT CONSEIL DES BIOTECHNOLOGIES

- chargé d'éclairer le gouvernement sur toutes les questions liées aux OGM et de formuler des avis en matière d'évaluation des risques.

- présidé par un scientifique, il sera composé d'un comité scientifique et d'un comité économique, éthique et social composé de représentants d'associations, d'organisations professionnelles et d'élus.

DELIT DE FAUCHAGE

- la destruction d'une parcelle d'OGM sera passible d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison et 150.000 euros d'amende.

RESPONSABILITE DES EXPLOITANTS

- l'agriculteur ayant cultivé des OGM sera responsable en cas de contamination de la production d'une exploitation située à proximité.

TRANSPARENCE

- création d'un registre national indiquant la nature et la localisation des parcelles cultivées en OGM, consultable sur Internet.

- dossier d'information public sur chaque nouvelle parcelle d'OGM.

ETIQUETAGE

- les lots de semences contenant des OGM sont clairement étiquetés.

               
En fait maintenant nous sommes libres de consommer des OGM ou de "slalomer" entre les rayons pour trouver des produits sans OGM.
Quelle belle avancée en effet.
Les cultures OGM et non OGM doivent coexister alors que rien ne garantit que les parcelles non OGM ne seront pas contaminées par des OGM. On fait comme si le vent et les insectes n'existaient pas.
Quant à la responsabilité, aucune compagnie d'assurances ne veut assurer les risques OGM. Alors comment ferons nous pour indemniser les agriculteurs victimes de contamination OGM ?
Il y a fort à parier que les citoyens-contribuables seront mis à contribution.

Grenelle ou Quenelle de l'Environnement ?

Sur l'écologie et la protection de notre environnement, il semble que les promesses de N Sarkozy relèvent de la même imposture que sur les droits de l'homme.


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