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L'Arbre de la Souffrance

7 Mars 2011 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Société

Au delà des données brutes et statistiques la souffrance engendrée par les agressions sexuelles dépasse l'imaginable et nous sommes confrontés à une situation dont les conséquences en souffrance humaine et en coûts sociaux dépassent l'entendement.

 

"L'Arbre de la Souffrance" et les valeurs sociales permet d'appréhender l'impact  d'un délit sexuel sur l'ensemble de la société, la victime d'abord (blessures physiques et psychologiques, pertes de fonctionnement), sur la famille de la victime (culpabilité, pertes de revenus, perturbations), sur l'agresseur (souffrance, incarcération, perturbation dans la famille et le travail) impliquant aussi la police (enquête, arrestation), la justice (procès, condamnation puis le milieu carcéral (dissuasion, punition, réhabilitation) et enfin - mais pas toujours - la thérapie pour la victime ET l'agresseur.

 

 AS Arbre de la souffrance

 

L'Arbre de la Souffrance

 

Source : Les agresseurs sexuels - Théorie, évaluation et traitement

Jocelyn Aubut et collaborateurs - 1993

Les Editions de la Chenelière, Montréal, Maloine, Paris

 

Cette souffrance a de particulier qu'elle est durable et ne s'arrête pas avec la fin des faits.

 

Les coûts sociaux sont énormes, incalculables, l'addition est faramineuse.

 

Souffrance psychologique,

+ besoins de traitement pour les victimes

+ besoins des familles des victimes

+ besoins des agresseurs

+ besoins de leur entourage

+ frais de justice

+ frais d’incarcération

 

Pourtant le sujet est quasiment absent du discours et des programmes politiques sauf en cas de faits divers, "les recherches biomédicales sont plus qu’indigentes" répètent, avec le sentiment de ne pas être entendus, les psychiatres Serge Stoléru et Sophie Baron-Laforêt et le professeur de médecine légale, Christian Hervé dans « Une éthique de la connaissance appliquée aux auteurs d’agressions sexuelles »  Le Monde 11 02 2011. "On assiste de manière répétitive au même cycle : faits tragiques (viols, meurtres), suivis d’orages médiatiques qui déclenchent mobilisation temporaire des politiques, rédaction de rapports, propositions ou promulgation de lois puis retour à l’oubli jusqu’à la prochaine tragédie". Illustration récente : dans le cas de l'affaire Laetitia, la réponse apportée a été le limogeage du responsable pénitentiaire dans l'Ouest. Etait-ce la plus appropriée et la plus urgente ?

 

Quels moyens sommes-nous prêts à mettre pour pour faire baisser radicalement le nombre d'agressions sexuelles ?

Et au-delà, sommes-nous capables de protéger nos femmes et nos enfants ?

 

Les recherches sur le sujet sont assez récentes en France, dans les pays anglo-saxons, l'approche de ces questions est traitée depuis plus longtemps qu'en Europe.

En 2001 a eu lieu le Premier congrès international francophone sur l'agression sexuelle à Québec piloté par l'IPPM, l'Institut Philippe Pinel à Montréal http://www.pinel.qc.ca, hôpital fondé en 1970, dont la mission unique est : "Apaiser la souffrance, contrer la violence", devenu référence en psychiatrie légale, "dans les soins et le traitement de cette clientèle, la plus stigmatisée du réseau de la santé".



C'est seulement en 1995 que commence le recensement en France des agressions sexuelles sur mineurs; la première étude systématique menée sur des délinquants sexuels préconisant une prise en charge thérapeutique des auteurs d'agressions sexuelles dès l'incarcération date de 1997.

La loi Guigou du 17 juin 1998 (au lendemain du séisme de l'affaire d'Outreau) relative à la répression et à la prévention des infractions sexuelles, ainsi qu'à la protection des mineurs, crée le "suivi socio judiciaire", dispositif qui prévoit  une prise en charge thérapeutique pour les délinquants sexuels. "Peine complémentaire" qui comporte l'obligation de se soumettre, sous le contrôle du juge de l'application des peines, à des obligations de surveillance et d'assistance. La peine de suivi socio judiciaire est prononcée le jour du jugement mais pourra être mise en oeuvre à l'issue de la peine, parfois 15 à 20 ans + tard. Si le patient refuse les soins, il pourra se voir refuser certaines réductions de peine.

 

"Longtemps catégorisés comme "pervers" et réputés incurables, les agresseurs sexuels ont été tardivement pris en charge par les psychiatres". "Le vrai changement a été opéré par la société civile", "le mouvement est parti des victimes, explique le Dr Baron-Laforet, cela a commencé avec les femmes victimes de viol, puis les victimes enfants... C'est alors qu'on s'est penché sur les agresseurs sexuels et qu'on a osé aborder le sujet en face."

(Le Monde 01 03 01)

 

Aujourd'hui, on ne parle plus de "perversions sexuelles" mais de "paraphilies", terme qui a remplacé pour la première fois en 1980 celui de "perversion" (DSM III), du latin « perversio » signifiant renversement, retournement et dont l'origine remontait au XIVè siècle. La CIM 10 (Classification Internationale des troubles Mentaux publiée par l’OMS) inscrit les paraphilies dans "les troubles de la préférence sexuelle"; y sont recensées les singularités de l'attirance sexuelle (philie) situées à côté (para) de la norme.

 

Définition générale : "Les caractéristiques essentielles d'une paraphilie sont des fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, des impulsions sexuelles ou des comportements survenant de façon répétée et intense, et impliquant des objets inanimés, la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou du partenaire, des enfants ou d’autres personnes non consentantes, et qui s’étendent sur une période d’au moins 6 mois." (DSM IV, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, manuel de référence international publié par l’APA, American Psychiatric Association)

 

Quelle approche politique sur ces questions ? celle du Front National à 24 % dans le dernier sondage ? Non évidemment - et là je me souviens de mon engagement en politique au lendemain du 21 avril 2002 précisément pour travailler à une autre offre politique plutôt que de rester à contempler et critiquer le désastre depuis mon canapé - je conserve l'espoir d'une autre approche plus humaniste mais pragmatique, sans démagogie, qui passera par des moyens accordés à la justice mais aussi à un vrai traitement global médical et psychologique des agresseurs et enfin et surtout par l'Education sexuelle des générations futures.

Je l'ai déjà écrit mais c'est essentiel car la prévention contre les agressions et surtout la lutte contre la récidive passera par l'Education. Tant que les gamins, qui ne la considèrent pas comme un véritable rapport sexuel, ne sauront pas que depuis 1980, la fellation est tenue pour un viol et donc passible de la cour d'Assises, on a peu de chances d'y arriver.

 

"La liberté sexuelle est celle d'avoir ou de ne pas avoir de relations sexuelles", voilà ce qui doit être rappelé et comme le souligne Odon Vallet "un tel effort d'éducation n'est pas simple". 

Le Professeur I. Nizan souligne, à propos du nombre trop élevé d'IVG sur les jeunes filles (15 000) en France le fait que la loi de 2001 consistant à faire 3 ou 4 h d'éducation sexuelle chaque année au collège n'est même pas appliquée.

Un programme de prévention ou de recherches coûte pourtant moins cher que la construction d'un nouveau palais de justice (exemple Angers) pour accueillir un grand procès médiatique.

 

 

Bibliographie

 

Les Agresseurs sexuels. Théorie, évaluation et traitement. Jocelyn Aubut et collaborateurs. Les éditions La Chenelière, Montréal, Maloine, Paris, 1993

 

Troubles des conduites sexuelles. Diagnostic et traitement. Florence Thibaud, Rouen, Article EMC - Encyclopédie Médico-Chirurgicale

 

« Une éthique de la connaissance appliquée aux auteurs d’agressions sexuelles »  Serge Stoléru, Sophie Baron-Laforet, Christian Hervé.  Le Monde 11 02 2011.  

 

Etude psychanalytique des auteurs de délits sexuels – C. Balier, D. Bouchet – Kervella - EMC

 

"Le viol et la vertu " par Odon Vallet Le Monde 06 06 2002

 

"Les lendemains d’un viol" Jean- Yves Nau Le Monde 30 12 1987

 

« Les sportives victimes de violences sexuelles brisent le silence » Le Monde 28 05 2000

 

"Plaintes et chuchotements", d'Olivier Truc Le Monde 08 02 11

 

 

Demain c'est la journée internationale des Femmes. Je voudrais que chaque jour soit la journée de la Femme et qu'on ne s'insurge pas seulement le 8 mars, mais le 9, le 10, chaque jour de l'année contre les inégalités qui subsistent entre elles et les hommes, contre les violences qui leur sont faites chaque jour d'un bout à l'autre de la planète

 

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"Plaintes & chuchotements" d'Olivier Truc - Le Monde 08 02 11

8 Février 2011 Publié dans #Société

  

A lire dans Le Monde. 

En attendant l'autorisation de "copier coller" la totalité de l'article voici quelques extraits :logo Le Monde

 

 

...

 

"Johanna Koljonen est celle par qui tout est arrivé. Le 14 décembre 2010, cette journaliste indépendante habituée des pages et des émissions culturelles en Suède discute sur Twitter du cas Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks fait alors les gros titres dans la presse mondiale - deux Suédoises ont porté plainte contre lui et l'accusent de viol, agression sexuelle et coercition.

...

 

En mars 2009, Linnea, 14 ans, a été violée dans les toilettes de l'école de Bjästa, un village du nord de la Suède. Elle dénonce Oskar, un garçon de son école. Interrogé par la police, le garçon nie tout en bloc. Mais la rumeur s'insinue. Elle dit que Linnea a porté plainte pour viol pour se venger d'Oskar, qui ne voulait pas sortir avec elle. Les écoliers, mais aussi les adultes du village prennent le parti d'Oskar. La justice, elle, enquête. Elle s'appuie notamment sur des aveux qu'il a effectués lors d'un interrogatoire - il reviendra plus tard dessus. Le tribunal, puis la cour d'appel, donnent du crédit à la version de l'adolescente. Mais le village prend fait et cause pour le garçon : 2 000 personnes signent une pétition demandant sa libération ; un groupe Facebook rassemble 4 000 partisans. Sur Internet, la jeune fille est traînée dans la boue.

 

Lors de la cérémonie de fin d'année scolaire, Oskar est accueilli par des applaudissements, dans l'église résonnent des cris de soutien. Le soir même, Oskar va violer une jeune fille de 17 ans. Il sera condamné pour les deux viols.

...

 

C'est dans ce contexte qu'il faut placer le débat actuel, qui n'a rien de juridique. " Un non est un non partout, mais ce qui est intéressant, ce sont les situations où nous aurions voulu dire non mais où nous avons laissé faire, parce qu'on est amoureux, timide, reconnaissant, impressionné, bourré, ou trop fatigué pour discuter ", explique Johanna Koljonen au Monde.



Sage-femme et chercheuse sur la sexualité des jeunes, Eva Wendt en appelle à une amélioration de l'éducation sexuelle. " Les jeunes sont désemparés, car ils voient la sexualité comme quelque chose d'extrêmement exigeant. Nous avons tous une responsabilité pour améliorer leur confiance en eux. "

 

D'entrée, Johanna Koljonen a mis le doigt sur un paradoxe : dans ce pays si égalitaire qu'est la Suède, où le féminisme est largement répandu, où les femmes plus qu'ailleurs ont gagné de haute lutte le droit au respect, comment peut-il y avoir autant de malentendus ?

Sa réponse : " Il faut en parler. "

 

...

  logo Le Monde

Olivier Truc

Le Monde du 08 02 2011

 

Correspondant du Monde en Europe du Nord, spécialiste des pays baltes, Olivier Truc est aussi documentariste pour la radio et la télévision.

 

 

 

Apprendre à dire NON

Respecter ce NON

Education sexuelle indispensable des jeunes

Vertu toujours de la communication 

 

 

 

 

On peut lire l'article en entier ici.

 http://www.presseurop.eu/fr/content/article/493841-quand-les-suedoises-disent-non

 

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"Dans la rue les femmes sont de plus en plus agressées"

31 Janvier 2011 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Société

Article paru dans Aujourd'hui en France - Le Parisien - 31 01 11

 

"Car jacking, vol à l’arraché, voire tabassage gratuit… En 2010, mieux valait se promener bien accompagnée ou avoir une ceinture noire de karaté si l’on était une femme! Les chiffres de l’Observatoire national de la délinquance (OND), publiés il y a quelques jours, font en effet état d’une augmentation de 13% des agressions contre les femmes sur la voie publique l’an dernier.

 
Soit 50 000 faits, contre environ 44 000 en 2009. Outre cette augmentation inquiétante, c’est l’attitude du ministre de l’Intérieur qui suscite la colère de l’association Osez le féminisme!
Ce collectif de jeunes féministes créé en 2009 vient en effet de lancer un appel à envoyer, sur son site Web*, un « carton rouge » à Brice Hortefeux, invitant les internautes à le poster sur l’e-mail professionnel de… son directeur de cabinet. « Lors de sa présentation des chiffres de la délinquance, le ministre de l’Intérieur a totalement ignoré le volet concernant les femmes, justifie Caroline De Haas, présidente de l’association. C’est comme si toutes ces agressions n’existaient pas! Cette hausse, symboliquement, intervient en plus l’année même où la lutte contre les violences faites aux femmes a été déclarée grande cause nationale. Qui en a entendu parler? »

Augmentation des dépôts de plainte

Malgré le vote d’une nouvelle loi contre ces violences, en juillet dernier, Caroline De Haas estime qu’il n’y a pas de réelle volonté politique d’en venir à bout. « Mettre en place un bracelet électronique comme le prévoit la nouvelle loi ne suffit pas, analyse-t-elle. C’est en amont, dès la maternelle, qu’il faut faire de la prévention, en intervenant dans les écoles. »
Parmi les raisons de cette hausse, certains avancent une augmentation des déclarations et dépôts de plainte de la part des femmes agressées, ce qu’elle ne nie pas. Une autre hypothèse pointe les effets de la crise économique, qui générerait un recul de l’émancipation des femmes et un retour des stéréotypes les visant. « Chaque année, on dénombre 75 000 viols et personne ne s’en émeut », s’indigne-t-elle.
Selon une enquête de l’Insee en 2010, les femmes, même celles qui n’ont jamais été agressées, se sentent beaucoup plus souvent « en insécurité » dans les rues de leur quartier ou de leur village que les hommes (25,5% contre 14,9%).
« Cette situation, conclut la féministe, pourrit la vie de celles qui subissent des violences, mais aussi la vie des autres, qui ont peur lorsqu’elles rentrent le soir chez elles. » Alain Bauer, président de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), redoute qu’après « des années de progrès, de remise en question des vieux critères machistes qui semblaient inscrits dans notre patrimoine culturel », les femmes soient de nouveau en voie de « chosisation ». « Ce ne sont plus des individus mais des choses qui peuvent se faire agresser et battre comme si de rien n’était », s’inquiète-t-il."

 *www.osezlefeminisme.fr

 

Le Parisien

 

http://www.aujourdhui-en-france.fr/faits-divers/dans-la-rue-les-femmes-sont-de-plus-en-plus-souvent-agressees-31-01-2011-1291248.php

 

http://www.marianne2.fr/Viol-Seuls-les-chiffres-en-parlent_a200159.html

  

 

La vraie insécurité quotidienne c'est celle des femmes

 

Données brutes sur les viols et agressions sexuelles

 

2 500 agressions sexuelles et viols par an sur l'agglomération de Nantes

 

En Pays de la Loire : "Les agressions sexuelles concernent essentiellement des femmes ou des enfants. Parmi les femmes de 18 à 75 ans, 11 % rapportent avoir sui des tentatives ou des rapports sexuels forcés au cours de leur vie" http://www.insee.fr/fr/insee_regions/pays-de-la-loire/themes/etudes/etudes67.pdf

 

 

"Gare aux cons ma fille, gare aux cons qui perdent leur cédille" Coxie 

 

 

 

 

  http://www.youtube.com/watch?v=-_WD0RDIia8

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 

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Données brutes

26 Janvier 2011 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Société

 

Suite à mon dernier billet sur le viol et les agressions sexuelles sur les femmes. Pourqu'on n'oublie pas. Parce que je sais qu'une info chasse l'autre,  "l'info de la veille est déjà vieille" et que les gesticulations du président Sarkozy qui a consacré 50 minutes sur 55 de monologue hier lors du petit déj de la majorité à la délinquance sexuelle (Canard Enchaîné du 26 01 11) pas plus que l'annonce d'une commission parlementaire n'y changeront rien. Parce que c'est un changement profond et une remise en cause de la société toute entière qu'il faut et ça ne se décrète pas du jour au lendemain. Il faudra minimum une ou plusieurs générations et ce changement passera d'abord par l'Education.

  

 

Les viols, les agressions sexuelles

 

http://www.idf.pref.gouv.fr/actu/breves/2009/journee-internationale-violence-femmes.html 
« Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. » Art. 222.22 et 222.27 du code pénal
« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol. » Art. 222.23 du code pénal

  • Plus de 310 000 femmes de 18 à 75 ans ont été victimes de violences sexuelles en 2007 et 2008, dont 225 000 de la part d’une personne extérieure à leur ménage (selon l’enquête INHES/OND 2009). Ce chiffre est en augmentation par rapport à 2005-6 (130 000 femmes).
  • 150 000 femmes ont été victimes d’un viol ou d’un rapport sexuel forcé en 2007 et 2008, soit 0,7% des femmes entre 18 et 75 ans.  Environ la moitié l’ont été au sein de leur ménage (selon l’enquête INHES/OND 2009).
  • 16% des femmes déclarent avoir été victimes de tentatives de viol (9,1%) ou de viol (6,8%) au cours de leur vie (Enquête Contexte de Sexualité en France, 2006).
  • 1 avortement sur quatre serait lié à un viol ou une agression sexuelle (mémoire universitaire 2009, DU victimologie, C. Sarafis).
  • Moins de 10% des actes de violences sexuelles hors ménage ont été suivies de plainte en 2007-8, et moins de 8% pour des actes de violences sexuelles dans le ménage ((selon l’enquête INHES/OND 2009).

 

Vous trouverez ci-dessous quelques chiffres issus du Bulletin 2000 du Collectif Féministe contre le Viol (rapport statistiques 1998) qui gère le numéro vert SOS Viols 0.800.05.95.95.
En 1998, 1.865 viols et autres agressions sexuelles ont été dénoncées à la permanence téléphonique. Les données qui suivent proviennent de l'analyse statistique de ces appels (plus des statistiques ministérielles).

  

http://www.sosfemmes.com/violences/viol_chiffres.htm

  


Age des victimes au moment de l'agression
(pas nécessairement au moment de l'appel)

 
Adultes (> 18) = 32,7 %
Ados (15-18) = 11,9 %
Enfants (< 15) = 45,9 %
Inconnu = 9,5 %

Nombreuses sont les victimes qui appellent adultes pour des faits remontant à l'enfance (événement également constaté par les échanges d'emails à partir de ce site). Dans 40,9 % des cas, les faits remontaient à moins d'un an ; dans 59,1 %, à plus d'un an.

En croisant les données relatives à l'âge et au sexe, on constate que :

@ 41% des victimes sont des filles
@ 10,8 % sont des adolescentes
@ 30,2 % sont des femmes adultes
@ 4,3 % sont des garçons
@ 1,1 % des adolescents
@ 2,5 % des hommes adultes
à quoi il faut ajouter 9,5 % d'âge et/ou de sexe indéterminés.


Sexe des victimes
Sexe féminin : 91,2 %
Sexe masculin : 8,8 %

L'âge moyen et l'apparence extérieure dite attirante (beauté) ou séductrice (minijupe, maquillage, talons hauts, ...) ne sont en aucune façon des facteurs déterminants dans le choix par l'agresseur de ses victimes (pas plus que le satut socio-économique : toutes les situations sont représentées), contrairement aux stéréotypes.

Par ailleurs, dans 74 % des cas, la victime connaît ou connaissait son agresseur (pourcentage qui comprend bien entendu les viols sur mineurs - généralement commis par l'entourage proche - mais aussi les abus sexuels commis par abus de confiance, chantage, menace, surprise, violence par des personnes que les victimes connaissent - conjoint, collègue de travail, proche de la famille, médecin ou soignant, etc.). Par voie de conséquence, l'agresseur n'est donc un inconnu que dans 26 % des cas ...

Lieu de l'agression
 

Domicile de la victime ou de l'agresseur : 67,7 %
Rue : 3,7 %
Bois, bord de route : 2,2 %
Transport en commun : 1,5 %
Parking : 0,6 %
Institution scolaire ou parascolaire : 3,3 %

Les agressions sexuelles sont commises le jour dans 45,7 % des cas, la nuit dans 54,3 %.

Et les agresseurs ?
 

Personnes mises en cause
(statistiques Ministère de l'Intérieur 1997)
 
Hommes : 96,3 %
Femmes : 3,7 %

Les condamnations pour viol et autres agressions sexuelles en 1996 comptaient 14,1 % de mineurs et 5,5 % de plus de 60 ans (Ministère de la Justice).

Personnes condamnées
(statistiques Ministère de la Justice 1996)
 
Hommes : 99 %
Femmes : 1 %
Les études montrent que la plupart des agressions sont préméditées, une réalité qui vient invalider le fait que le viol correspondrait à une "pulsion irrépressible et incontrôlable".

 91 % des personnes condamnées sont denationalité française

 16,8 % appartiennent à des professionsmédicales et paramédicales
 13,1 % exercent les métiers de l'enseignement, de l'animation ou de la petite enfance
 14,8 % ont des responsabilités d'encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur, chef de service, ...)
 12,7 % exercent les métiers de la loi et de l'ordre (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire, etc.)
... soit 57,4 % des personnes condamnées.


Le violeur n'est très majoritairement ni étranger, ni célibataire (vivant seul), ni asocial, ni impulsif. Dans la plupart des cas, il est parfaitement intégré à la société, marié (ou vivant maritalement) avec des enfants.

Le statut socio-économique n'est pas du tout un facteur déterminant.

 

  source :http://www.sosfemmes.com/violences/viol_chiffres.htm

 

 

Commencer par informer les jeunes générations sur la réalité, les risques encourus, apprendre à dire NON, même à l'adulte qu'on connait, qui est gentil ou qui peut avoir autorité sur l'enfant, voir la campagne de prévention du Conseil de l'Europe "On ne touche pas ici.org

 

Apprendre aux petits garçons, aux hommes dès leur plus jeune âge que quand une fille dit NON, c'est NON, que ce NON se respecte.

 

Il faudra aller soulever la poussière loin sous le tapis. Ce sont les femmes qui élèvent les enfants, les hommes.

 

 

« Les femmes haïtiennes victimes de viol » France 2, 12 janvier 2011

 

En Guinée :

« Au long des soixante pages de ce rapport aussi précis qu'insupportable, les trois rapporteurs relatent une série de tueries "systématiques", de viols et d'actes de torture "organisés". Dès le début des violences, les femmes ont été isolées des autres prisonniers. "Des femmes ont été violées avec des objets, notamment des baïonnettes, des bâtons, des morceaux de métal, des matraques", décrit le rapport. "Des militaires ont achevé des femmes violées en introduisant les fusils dans leur vagin et en tirant".

 

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2009-12/massacres-et-femmes-violees-a-mort-l-onu-accuse-la-guinee-5604413.html (dec 2009)

 

Au Soudan : http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2006/11/22/1012-soudan-pour-les-femmes-violees-du-darfour-rompons-le-silence

 

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La vraie insécurité quotidienne c'est celle des femmes

22 Janvier 2011 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Société

 

Et pas celle des cambriolages, des voitures brûlées et des téléphones portables volés, encore moins celle des cités que le président Sarkozy voudrait nettoyer au "Karscher".

 

"75 000 femmes sont violées chaque année en France, soit 200 par jour ou une toutes les sept minutes, selon le Collectif féministe contre le viol (CFCV), fondé en 1985".

 "10 % des femmes sont violées au cours de leur vie" 

 

"Une femme violée toutes les 2 heures et 25 000 cas de viols en France" selon les chiffres officiels.

Pour le viol, il y a les chiffres officiels et ce qu'on appelle "le chiffre noir du viol" (relatif aux agressions qui ne font pas l'objet d'une plainte).

On mesure le poids du secret, du tabou sur ce sujet. Très peu de victimes d'agressions sexuelles portent plainte, d'où ce décalage des chiffres.

 

La vraie insécurité c'est celle là, celle que toute femme connaît, petite fille, jeune fille, puis femme et même vieille femme, de se trouver sur la route d'un prédateur sexuel, d'un qui ne sert plus de sa tête pour réfléchir mais de son sexe, devenu arme. Pulsion de vie, pulsion de mort. Et cette arrogance du prédateur jusque dans les palais de justice... 

 

Pour une dont on parle, combien d'autres victimes dont on ne parlera pas ?

 

Depuis mardi soir et la disparition de Laétitia à Pornic, de 40 à plus de 600 autres petites ou jeunes filles ou femmes auront été violées , selon qu'on compte un viol toutes les 2 heures ou toutes les 7 minutes.

  

Oui, 617 femmes violées depuis 3 ou 4 jours, j'ai bien recompté, et encore, entre mon brouillon et la mise en ligne de ce billet il y en aura encore quelques-unes de plus parce que le compteur affolé - d'une société qui vit dans le déni de ce qu'elle a de plus immonde et ne fait rien - ne s'arrête jamais.

 

Pour une dont on parle, combien de victimes dont on ne parlera pas ?

Combien de disparues dans l'oubli, mortes et enterrées ou de survivantes mais mortes quand même si personne ne vient les aider ? Mortes physiquement dans leur corps, mortes psychologiquement parce que la peur, le sentiment de culpabilité, la culture du silence, mortes sexuellement.

 

La loi sur le viol de 1980 ne suffit pas.

 

 

Trente ans plus tard,  75 000 victimes par an, "d'après l'enquête menée en 2007 par l'Observatoire national de la délinquance (OND), un peu plus de 130 000 personnes âgées de 18 à 60 ans ont subi un viol en 2005 et 2006, presque exclusivement des femmes". 

 

  

 

Campagne nationale contre le viol lancée par 3 associations en novembre 2010

 

 

 

"La honte doit changer de camp"

 

 

"L'objectif de la campagne c'est de dire stop, ça suffit, y en a marre".

 

Campagne contre le viol

 

Le numéro d'urgence pour les victimes est le 3919

 

Numéro vert SOS Viols 0 800 05 95 95

 

www.contreleviol.com

www.sosfemmes.com (Nantes, 44)

 

Billet modifié le 26 01 11 pour rajouter les liens qui manquaient.

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Y'a la gifle "à la Bayrou" et la gifle "à la Sarkozy"

25 Juin 2010 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Société

 

Vous vous souvenez sûrement de la claque que François Bayrou avait donné à un gamin qui tentait de lui faire les poches (à Strasbourg en octobre 2007).

 

Hier le président Sarkozy a fait un déplacement éclair nocturne à La Courneuve (93) et ça s'est terminé par une gifle.

Mais cette fois c'est un journaliste de France 3 qui s'en est pris une par les services d'ordre de N. Sarkozy. Mais non, il ne faisait pas les poches du président, il faisait simplement son travail de cameraman et filmait ces mêmes services d'ordre en train de "questionner" (9 jours d'ITT, Interruption Temporaire de Travail) un jeune qui venait d'insulter le président.

 

Reportage France 3 Ile de France

 

Un journaliste giflé par le service d'ordre de Nicolas Sarkozy à La Courneuve

 

Saint-Denis : le service d'ordre de l'Elysée aurait giflé un journaliste - Le Monde 25 juin 2010

 

 

 

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100 millions de femmes manquent à l'appel !!

21 Juin 2010 Publié dans #Société

Yves Simon (Chronique)

Le Monde  19.06.10

 

Selon l'Indien Amartya Sen, Prix Nobel d'économie, manquent aujourd'hui à l'appel cent millions de femmes de par le monde ! Vous avez bien lu : cent millions de femmes manquantes parmi nous. Où sont-elles ? Disparues, mutilées, droguées à la méthamphétamine, mortes de malnutrition et de manque de soins avant d'avoir atteint l'âge d'un an, ou encore, adolescentes se résignant à mourir de mélancolie ou du sida plutôt que de survivre dans les bordels de la Chine et de l'Inde.

Cent millions, c'est plus d'une fois et demie la population française : des mères, des soeurs, des jeunes filles que nous ne tiendrons jamais dans nos bras afin qu'elles connaissent les mots de l'amour, du réconfort, de l'empathie. Cent millions de bouches et de lèvres qui n'effleureront ni nos joues ni nos fronts, qui n'embrasseront jamais les êtres qu'elles auraient pu aimer, ne chuchoteront à personne les mots de leur souffrance, de leurs rêves, de leurs idéaux : des bouches et des lèvres murées avant d'avoir appris à parler et qui garderont à jamais le silence des damnées.

 

Un proverbe indien dit : "Elever une fille, c'est comme arroser le jardin de son voisin." Autrement dit, c'est une perte de temps et d'argent que de nourrir une fillette dans une famille déjà percluse de pauvreté. "Je ne veux pas avoir de fille pour qu'elle vive les mêmes souffrances que moi", dit Indira, une Indienne de 25 ans d'une caste supérieure. "Trop de douleur tue, trop de violence au quotidien qui encourage les femmes à s'éliminer elles-mêmes", écrit Manon Loizeau, prix Albert Londres, dans sa préface d'un livre devenu en quelques mois un best-seller mondial La Moitié du ciel (Les Arènes, 200 p., 22 euros). Cruauté du réel comme du ciel, le titre reprend une vieille sentence poétique chinoise : "La femme est l'autre moitié du ciel", alors que c'est dans ce pays justement, et chez ses voisins de l'Asie orientale, que cette moitié céleste disparaît le plus sur la liste des états civils du monde !

 

Ce sont deux journalistes du New York Times, Nicholas Kristof et son épouse chinoise, Sheryl WuDunn, qui viennent de publier ce livre après dix ans d'enquête. Il faut l'avoir lu pour connaître l'ampleur d'une disparition cosmique se passant au vu et au su de l'ONU et de la planète médiatique comme si là était un trou noir de l'espace qu'aucune lumière ne peut pénétrer. Pourtant, lorsqu'un seul dissident chinois est arrêté à Shanghaï ou à Pékin, nous nous mobilisons, pétitionnons, à juste raison, au nom des droits de l'homme et de la liberté d'expression afin de le faire libérer. "Quand ce sont cent mille filles qui sont kidnappées et victimes des réseaux de prostitution, cela n'est même pas considéré comme une information", répliquent les auteurs.

 

Depuis l'arrivée de l'échographie, des millions de femmes en Asie avortent lorsqu'elles savent qu'elles vont mettre au monde un enfant de sexe féminin. Eliminées par le seul fait chromosomique qu'elles possèdent un double X infamant, des millions de futures femmes ne verront pas le jour. Peut-on appeler cela un gynécide ?

 

Ce n'est pas un hasard si c'est Amartya Sen qui a lancé ce cri et ce chiffre alarmants de cent millions d'absentes. Dans ses livres et ses discours, il n'emploie que le féminin lorsqu'il parle d'une personne, qu'elle soit un homme ou une femme. Cet Indien bengali cherche à savoir comment procéder pour éliminer les "injustices réparables". Ce n'est toujours pas un hasard si ce sont des femmes qui, en Inde et en Chine, cherchent à mettre fin à ces "injustices réparables", elles se sont mises à rechercher les disparues, à convaincre les mères, les familles, les municipalités, les Etats, que l'avenir de notre planète passait par les femmes. Bref, que celles-ci ne sont pas des parasites sociaux. "Eduquer un homme, c'est éduquer un individu. Eduquer une femme, c'est éduquer une famille", prophétisait Gandhi.

 

Mais les misères, intellectuelle et sociale, ne sont pas les seules causes de ces disparitions de masse, la religion qui discrimine les femmes depuis quatorze siècles dans le monde musulman cloue au pilori, lapide, brûle, chaque jour, des centaines de jeunes femmes. Dans le seul Pakistan, durant ces dix dernières années, dans les villes jumelles d'Islamabad et de Rawalpindi, ce sont cinq mille femmes et filles jugées coupables de désobéissance qui ont été aspergées de kérosène, d'acide, puis immolées par les membres de leur famille ou de leur belle-famille ! Benazir Bhutto y fut assassinée, Taslima Nasreen (Bangladesh) et Shirin Ebadi (Iran), Prix Nobel de la paix, vivent en exil. "La majorité des occupants de l'enfer seront des femmes, qui jurent trop et sont ingrates envers leurs époux", a éructé Muhammad Imran, cité en exergue du livre de Manon Loizeau.

 

Elle est longue la liste des exactions commises envers l'autre moitié du ciel : esclavage moderne en Asie, au Moyen-Orient comme en Occident, femmes battues (une morte chaque deux jours en France), discrimination à l'embauche, absence coupable dans la plupart des parlements européens, des postes de décision économique... Un autre fléau les frappe, le sida devenu première cause de mortalité des femmes dans une majorité des pays d'Afrique, Même si elles occupent nombre de places visibles sur nos écrans télé, en Occident, les femmes ne meurent pas en premier lieu d'être femmes, elles souffrent, dans des mondes moins lumineux, de n'être que des ombres, des doublures, des êtres de second rang. "La femme est l'avenir de l'homme", a chanté Aragon. Seule une longue marche de l'humanité pourra parvenir, un jour peut-être, à faire coïncider Réel et Poésie.

 

 

Romancier et auteur-compositeur. A reçu le prix Médicis pour "La Dérive des sentiments" et le Grand Prix Chanson de l'Académie française pour son oeuvre discographique. Dernier roman : "Je voudrais tant revenir" (Seuil, 2007). Dernier CD : "Rumeurs" (Barclay/Universal, 2007)

 
Yves Simon (Chronique)
Article paru dans l'édition du Monde du 20.06.10.
 
 
"A nous mes frères qui laissons faire"
"Aux armes citoyennes" - Zazie - La Zizanie - 2001
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Etre ou ne pas être "maçon d'une façon pénible" par le ministre des retraites

20 Juin 2010 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Société

 

Eric Woerth nous en a sorti une bien bonne ce matin sur Europe 1 à propos des retraites et de la pénibilité. Alors qu'il tentait de justifier son refus de reconnaître la pénibilité de certains métiers en général, préférant le traitement des cas individuels (10 000 personnes concernées), il a osé dire : " vous avez 36 000 manières d'exercer un métier, vous pouvez être maçon d'une façon et maçon d'une autre façon, vous pouvez être maçon d'une façon pénible, d'une façon terrible sur le plan physique et vous pouvez être maçon d'une façon non terrible sur le plan physique."

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Le-grand-rendez-vous/Sons/Le-Grand-rendez-vous-avec-Eric-Woerth-20-06-10-218570/ (à 16:30 mn)

 

Ben oui ! vous pouvez être un maçon qui fait de la danse par exemple ! Oui, c'est bon pour le dos et apprendre à bien se tenir. Vous pouvez aussi être un maçon qui peut se payer un coach perso et périnéal comme le couple présidentiel pour vous prodiguer tout un tas de bons conseils pour ne pas vous relâcher. Vous pouvez aussi être un maçon qui a un bon avocat, qui aurait bien négocié auprès de votre patron pour être un maçon - que dis-je THE MAçON - qui ne porte pas de lourdes charges toute la journée, qui ne travaille pas dehors par tous les temps, qui arrive à 9 heures sur le chantier quand les copains qui sont "maçons d'une façon pénible" eux sont sur le chantier à 7 h 30 et se tapent le vrai boulot de bâtisseur à votre place ! Vous pouvez aussi être un maçon qui exige de ne travailler que sous parasol en été et en bleu de travail chauffant en hiver, et pourquoi pas un maçon muni d'un éventail en cas de chaleur excessive, de gants (comme les joueurs de foot de l'équipe de France pour protéger vos mains et vos doigts de toutes ces blessures quotidiennes. Vous pouvez aussi avoir été un maçon bien informé qu'il ne fallait pas travailler au milieu des plaques de fibro ou d'amiante et autres produits toxiques etc...Vous pouvez, vous pouvez, vous pouvez aussi lui mettre un parpaing !

 

 

 

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Communiqué de presse du MoDem 44 sur le projet de réforme des retraites

17 Juin 2010 , Rédigé par MoDem 44 Publié dans #Société

17 juin 2010

 

Suite à la présentation par le gouvernement du projet de réforme des retraites, le Mouvement Démocrate estime que ce projet n'est pas équitable.

La réforme des retraites est nécessaire. Elle ne se fera pas sans efforts. Mais lorsque les efforts ne sont pas équilibrés, ils ne sont pas acceptés.
Le plan annoncé n’est pas convaincant en matière de ressources nouvelles !(1% sur la dernière tranche d’impôt est à peine symbolique) Là où on attendait un effort des plus favorisés, on annonce des mesurettes sans grand effet.La question d’une politique pour la production et le travail, l’encouragement à la création d’emplois est presque totalement absente du plan gouvernemental.

Pour les Démocrates, le seuil des 62 ans en 2018 est acceptable, avec les dérogations prévues, même si le glissement est un peu rapide, il n’y a pas là d’erreur majeure.

Mais pour la pénibilité, le gouvernement a choisi un examen individuel diagnostiquant une dégradation précoce de l’état de santé. Ce n’est pas vraiment juste car la pénibilité supportée longtemps, en soi, avec ou sans conséquences détectables devrait entraîner un droit à la retraite plus précoce.

La décision la plus injuste, et pour nous inacceptable, c’est la modification du seuil de 65 ans qui permettait de liquider sa retraite, avec les droits acquis, même incomplets, mais sans pénalisation.

Cette disposition concerne les salariés les moins favorisés, très souvent les femmes ayant élevé des enfants, ou tous ceux qui ont eu des difficultés de carrière. C’était un filet de sécurité. C’est seulement un artifice comptable, (les salariés sont déjà pour beaucoup au chômage ) . Il s’agit donc en fait d’un transfert de charges des caisses de retraite vers les caisses d’indemnisation du chômage !

Les efforts demandés aux fonctionnaires, et dans quelques années aux régimes spéciaux, correspondent à une attente en termes de justice et d’égalité devant la retraite. Mais ils auront des conséquences graves sur le pouvoir d’achat, dont il faudra tenir compte dans la politique à suivre à l’égard de la fonction publique.

En l’état, ce projet n’est pas équitable. Nos parlementaires vont participer au débat à l’Assemblée nationale et au Sénat, pour que les changements indispensables rendent, si c’est encore possible, cette réforme plus équilibrée et plus juste.

 

Pour Alain Guillon, Président et le Bureau de Loire Atlantique,

(Patricia Gallerneau Porte Parole MODEM44)

 

 

 

 

 

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Et si les générations futures nous laissaient tomber...

14 Octobre 2008 , Rédigé par Isabelle LOIRAT Publié dans #Société

A les écouter tous et à la lecture de la presse, grâce aux plans de sauvetage la crise serait finie !!!
On se rassure comme on peut.

Depuis hier, le gouvernement se gargarise d'injecter des milliards pour sauver les banques. On nous annonce 360 milliards pour la France, un plan de sauvetage à 1300 milliards pour l'Europe.
Mais à aucun moment on ne nous dit qui et comment on va payer. D'où sort cet argent ?

Il n'y aurait pas d'argent pour financer le RSA de Martin Hirsch, plus d'argent pour payer les profs, pas d'argent pour sauver la planète, pour la fiscalité verte, pour l'eau, pour l'emploi, les retraites etc... mais il y aurait des milliards pour sauver les banques et la bourse lesquelles repartaient de plus belle dès hier maintenant qu'on leur garantit que si elles  font faillite, l'Etat les garantit et réparera les dégâts !

Nul ne parle de responsabilité dans cette affaire, celle de ceux qui nous ont collectivement mis dans cette panade ni de la responsabilité de nos dirigeants politiques et économiques qui choisissent encore une fois d'alourdir la dette au mépris des générations futures.

Seulement voilà, les générations futures risquent bien face à l'héritage angoissant que nous leur léguons de nous dire STOP.
On oublie un peu vite que ce sont ces mêmes générations futures qui vont devoir payer pour nos cancers, nos maladies cardio-vasculaires, notre vieillissement et la dépendance qui va avec, nos maisons de retraite etc...
Ils pourraient bien nous laisser tomber eux aussi. Alors pensons-y.







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