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Projet d'aéroport : contre-rapport en ligne Ouest France 30 Mai 2008

2 Juin 2008 Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

Le consultant Bernard Fourage (à droite) avec les élus nantais Isabelle Loirat et Benoît Blineau.

Le rapport d'un consultant indépendant, opposé au projet, est accessible sur internet. À Nantes,les opposants centristes s'appuient dessus.

Le rapport de Bernard Fourage vient d'atterrir sur le bureau des grands élus, Jacques Auxiette, Patrick Mareschal et Jean-Marc Ayrault. Depuis plusieurs années, ce consultant indépendant travaille sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont il soulève « les fragilités ».

Il a élaboré, poussant loin le détail, un projet alternatif jouant la complémentarité entre les aérodromes de Nantes, Angers et Rennes, et l'intermodalité avion-train à grande vitesse. « C'est ce que s'apprête à faire Air France en remplaçant des vols intérieurs par des TGV », fait remarquer l'expert.

Il préconise le maintien du site actuel de Bouguenais, avec construction d'une piste orientée différemment (pour ne plus survoler Nantes), et la desserte de l'actuel aéroport par un RER Châteaubriant-Nantes-Pornic.

Avec l'argent économisé, il serait possible de lancer, dit-il, une liaison ferroviaire sud Loire à grande vitesse, vers Angers et Sablé, qui mettrait Nantes à 1 h 30 de Paris, « comme Rennes ».

C'est sur cette étude que s'appuient les élus MoDem de Nantes pour relancer le débat. Le travail de Bernard Fourage est désormais en ligne sur internet (http://esginfra.com), donc accessible au grand public. « Nous demandons à tous de le consulter », expliquent Isabelle Loirat et Benoît, les deux élus Mouvement démocrate du conseil municipal de Nantes. « Il faut que le débat sur les projets alternatifs ait lieu. Et nous allons nous y employer », affirment-ils alors que de leur côté, les élus Verts de Nantes viennent de s'en prendre, en termes très vifs, au député-maire, Jean-Marc Ayrault.

Malgré la déclaration d'utilité publique, rien n'est perdu, estiment les centristes. Car le paysage change. « Les transports évoluent à toute vitesse. Dans sept ans, quel sera le prix du baril de pétrole ? Déjà, Air France revoit à la baisse ses prévisions de vols intérieurs. Aujourd'hui, aucun argument ne permet de justifier un tel équipement. » Question majeure : qui va payer, et comment ? « Il n'y aura aucune subvention européenne, les caisses de l'État sont vides. Nous ne comprenons pas comment François Fillon et Jean-Marc Ayrault peuvent prendre le risque d'une telle casserole financière, eux qui tiennent tant de discours sur le développement durable et la maîtrise des dépenses publiques. »

Article de Marc Le Duc publié dans Ouest France le 30 mai 2008

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