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Coup de coeur pour l'ingénieux téléphérique de jeunes nantais sur le boulevard Guist'Hau

25 Septembre 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble



A la une de Ouest France le jeudi 24 septembre 2009.
A Nantes deux ados de 13 ans, Martin et Sixte, ont bricolé une sorte de téléphérique entre leurs deux appartements situés boulevard Guis'Hau.


Frédéric Girou

À Nantes, Martin et Sixte, 13 ans, ont bricolé un téléphérique entre leurs deux appartements. Photo: Frédéric Girou


Sans ordinateur ni portable, Sixte, un ado nantais, a imaginé un moyen de communication avec Martin, installé de l'autre côté du boulevard.

À l'heure du wi-fi, de MSN et des sms illimités, deux ados nantais ont réinventé les signaux de fumées, le son du tam-tam, le téléphone bricolé avec de la ficelle à rôti tendue entre deux pots de yaourts. Plus exactement, Sixte et Martin, 13 ans, ont scellé leur amitié avec un câble. 70 mètres de corde tendus entre leurs balcons, de part et d'autre du plus grand boulevard de Nantes, Guist'Hau. La rue de la Paix du Monopoly nantais. Un quartier hypercentre et hyperchic où « presque tous les copains de 4e ont des portables ».

Mais Sixte, lui, n'a pas de téléphone en poche. « Ni d'ordinateur ni de télé. » Il est d'une grande famille, avec six frères et soeurs blonds comme lui. Ses parents ont estimé que les écrans nuisaient à la communication de la tribu. Qu'ils étaient source de conflit. Bref, qu'on pouvait s'en passer.

Poésie urbaine


Sixte, donc, n'a pas d'écran, mais il a des idées. Au printemps, il bricole un téléphérique entre sa chambre et celle de Martin, son inséparable. Un rouleau de corde, un mousqueton, une poulie dégotée dans une maison de vacances et un panier. Le tour est joué, moyennant 12 € de matériel. « On a passé un dimanche à l'installer, raconte Sixte. Pour s'envoyer la bobine, il fallait éviter les voitures. On s'y est pris à plusieurs reprises. On avait dix-neuf secondes entre chaque feu rouge. » Et voilà comment les deux Castors juniors ont ouvert une ligne directe entre leurs chambres. On leur trouve de faux-airs du Petit Nicolas de Sempé.

À quoi ça sert leur truc ? « Le matin, on peut acheter des croissants à l'autre et on les lui envoie », raconte Martin. Sixte réexpédie par les airs, à dix mètres de haut, la raquette de tennis oubliée par Martin. Martin tuyaute Sixte pour son devoir de maths... Trois étages plus bas, les passants lèvent le nez, intrigués par les mouvements du panier. « Je lui envoie aussi mon iPod, rigole Sixte. Lui, il a un ordi, il peut mettre de la musique dessus. » Bien sûr, ça perd en rapidité, mais ça gagne en poésie.

Thomas HENG. Ouest France le jeudi 24 septembre 2009

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDetFdj_-Des-bouts-de-ficelles-plutot-que-des-SMS_39382-1079941_actu.Htm


Bravo à ces jeunes Nantais (que je ne connaîs pas) !
Et OUI c'est facile et pas cher d'installer un téléphérique.
Et le faire sur le boulevard Guist'Hau à Nantes, ça c'est drôle !
Coïncidence ?

En tout cas, nous, qui nous battons pour faire avancer notre idée de téléphérique sur la Loire et qui avons aussi proposé un projet de réaménagement du boulevard Guist'Hau, ne pouvons que nous réjouir de cette "synthèse juvénile" qui témoigne la capacité des jeunes à imaginer, inventer, créer pour s'adapter à une difficulté.

Serait-ce là un signe que "les temps changent" vraiment à Nantes ?

Un signe que bientôt cesseront les railleries sur le téléphérique ou tram aérien et que Nantes rejoindra enfin le groupe des villes qui ont osé franchir le pas comme New York, Singapour, Lisbonne, Constantine, Portland, Barcelone, Taipe, Cologne, Koblenz etc...

A suivre donc d'autant que le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault souhaite "continuer à innover"  et se montre de plus en plus ouvert et attentif sur cette question du transport urbain par câble.


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